Pinault-Printemps-Redoute bondissait jeudi à la Bourse de Paris, après la cession des activités de vente à distance de Guilbert (fournitures de bureau), qui éloigne les inquiétudes sur sa dette à court terme et lui vaut des relèvements de recommandation des courtiers Merrill Lynch et Aurel Leven.
«Cette annonce fait d’une pierre deux coups, elle éteint les craintes concernant l’endettement à court terme du groupe et souligne la valeur latente du portefeuille d’actifs de PPR», écrit Merrill Lynch, qui recommande désormais l’achat à moyen terme, contre «neutre» auparavant.
«Selon nous cette cession vient à point nommé pour enrayer la tendance récente», qui a fait perdre au titre 41,3% entre le 19 juin et le 19 août, sur des inquiétudes liées à l’endettement du groupe et à ses échéances à venir, notamment le rachat des titres Gucci prévu au printemps 2004, ont indiqué les analystes de Fideuram Wargny jeudi dernier.
Mais surtout, PPR détend sensiblement sa structure financière, ce qui le met dans une situation beaucoup plus confortable dans l’hypothèse d’un éventuel exercice de l’option d’achat des titres Gucci.
«Si l’on prend en compte la vente de cette activité pour 825 millions euros, le ratio dette sur fonds propres du groupe PPR baisse de 8,8% environ, passant de 76% estimé pour 2002 à 67% (y compris trésorerie de Gucci)», a ainsi calculé la maison de courtage Aurel Leven. Cette opération « devrait très significativement atténuer les inquiétudes afférentes à la structure financière du groupe», écrit pour sa part Fideuram Wargny, estimant que le prix de cession est «très satisfaisant», à deux fois le chiffre d’affaires et de 16 fois l’excédent brut d’exploitation. Le choix par PPR de se séparer de l’activité vente à distance de Guilbert était également apprécié car il «ne faisait pas partie des fleurons du groupe et depuis 2 ans sa performance n’était plus à la hauteur des ambitions du groupe, avec une marge d’exploitation dégradée à 6,2% en 2001 après 9,2% en 1999», souligne également Fideuram Wargny.