Economie

Privatisations : Le processus continue

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Sous le thème "Situation et perspectives des établissements et des entreprises publics", une conférence de presse a été organisée, jeudi 31 mars, par la Chambre française du commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM). La conférence a été présidée par Abdelaziz Talbi, directeur des entreprises publiques de la privatisation au ministère des Finances et de la Privatisation sur le processus de la privatisation au Maroc.
Lors de son intervention, M. Talbi a souligné que le nombre des établissements privatisés, totalement ou partiellement, entre 1993 et 2005 s’est élevé à 66, générant une recette globale de l’ordre de 75,5 milliards de dhs. Ainsi, le processus de privatisation a permis de drainer des investissements directs extérieurs (IDE) importants, particulièrement vers les secteurs de l’industrie, des télécommunications, du tourisme, de l’énergie et des finances. Et grâce à ces investissements, le Maroc est passé du 4ème au 1er rang parmi les pays arabes et au 3e rang des pays africains ayant bénéficié des IDE pour l’année 2004.
En poursuivant son exposé sur les avantages dudit processus, le directeur des entreprises publiques de la privatisation, a évoqué l’impact positif de la privatisation sur le marché financier national.  En effet, la capitalisation de la Bourse de Casablanca a connu une croissance remarquable de 5 milliards de dhs à 206 milliards entre 1989 et 2004.
Par ailleurs, les grandes opérations de la privatisation ont concerné notamment Ittissalat Al Maghrib par la cession de 35 % du capital en 2001 au groupe Vivendi Universal (23,34 milliards de dhs), l’introduction en 2004 de 14,9% du capital sur les Bourses de Casablanca et de Paris (8,9 milliards de dhs) et la cession en 2005 de 16 % du capital au prix  de 12,4 milliards dhs à Vivendi Universel.
Concernant la stratégie gouvernementale en matière de transformation des établissements publics industriels et commerciaux en sociétés anonymes, M.Talbi a indiqué que cette stratégie vise à préparer la nouvelle entité à l’ouverture du capital et, ou, à la privatisation.
En outre, la transformation a concerné la Caisse nationale du crédit agricole, qui est devenue le crédit agricole du Maroc et l’Office National des Chemins de fer (ONCF), qui portera le nom de Société marocaine de chemins de fer (SMCF). Le processus de privatisation sera poursuivi, en 2005, par la transformation de l’Office national des transports (ONT), de l’Office d’exploitation des ports (ODEP), de Barid Al Maghrib, l’Office de commercialisation et d’exportation (OCE) et les Etablissements régionaux d’aménagement et de construction (ERAC).
M. Talbi a également souligné les mesures de restructuration qui ont touché certains établissements publics.
Notamment la restructuration qui a concerné le secteur de la communication audiovisuelle avec la transformation de la Radio-Télévision marocaine et le SAP en Société anonyme. Désormais, elle devient la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNTR), dont l’Etat détiendra la totalité du capital.
D’autres secteurs sont également visés par cette politique de restructuration notamment le domaine de l’électricité, dont une loi sectorielle est en préparation, la SODEA et la SOGETA.
De son côté, Jean-Marie Martinet, président de la CFCIM, a indiqué que le but du processus de privatisation déclenché au Maroc depuis des années 90 "n’est pas d’amoindrir le rôle de l’Etat, loin s’en faut, mais il s’agit plutôt de redéployer son action afin de lui permettre de se concentrer sur d’autres priorités". Cependant, "certains secteurs stratégiques devront par contre rester entre les mains de l’Etat, pour des raisons de cohérence et d’égalité" a-t-il conclu.

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