Insuffisance de la demande et accentuation de la concurrence… Ces deux facteurs ont impacté la production industrielle au dernier trimestre de l’année 2013. Les conditions de production ont été donc hypothéquées par le ralentissement observé au cours de l’année.
Chose qui a rendu l’ambiance plutôt calme au cours du quatrième trimestre 2013. Ce constat a été confirmé par les industriels interviewés par Bank Al-Maghrib dans le cadre de l’enquête mensuelle de conjoncture. La plus grande part de cet effectif a qualifié le climat général des affaires de moyen au cours des trois derniers mois de l’année. Une situation qui devrait s’étendre jusqu’au premier trimestre 2014.
Compte tenu de cette ventilation, les coûts unitaires de production auraient connu une stagnation à fin 2013. 70 % des professionnels interviewés dans le cadre de l’enquête de Bank Al-Maghrib ont signalé cette stagnation qui a touché l’ensemble des branches à l’exception de la branche «électrique et électronique», où 74% des entreprises déclarent une hausse des coûts unitaires de production.
Selon les résultats de l’enquête, l’évolution de ces coûts est relative à la stagnation du niveau des salaires confirmée par 71% des industriels. Autre composante en jeu : la stagnation des coûts financiers relatée par 57%, au moment où les coûts des matières premières et ceux de l’énergie, les industriels sont répartis entre stagnation et hausse.
Ces effets sont valables pour l’ensemble des branches à l’exception de l’industrie «électrique et électronique». «Par composante, la stagnation constatée globalement au niveau des salaires reste valable pour l’ensemble des branches à l’exception des industries «électriques et électroniques» , où elles seraient en hausse selon 75% des industriels», explique Bank Al-Maghrib dans sa publication.
S’agissant de la situation de la trésorerie, 55% des industriels l’ont vue à son niveau normal au titre du quatrième trimestre 2013 au moment où les 44% restants l’ont qualifié d’inférieure. Ceci intervient en corrélation avec l’augmentation des charges non financières, la baisse des ventes et les difficultés de recouvrement des créances.
Pour la même période, le secteur de la «chimie et parachimie» s’est distingué par rapport à l’appréciation globale avec 58% des interviewés qui déclarent une situation de trésorerie inférieure à la normale et 41% une situation normale. D’autre part, l’accès au financement bancaire s’est révélé normal durant les derniers mois de l’année 2013.
En revanche, 29% des industriels ont affirmé qu’il leur a été difficile de contracter des financements bancaires. «Par branche, 89% des entreprises des industries «agroalimentaires» qualifient de normal l’accès au financement bancaire, 83% dans l’«électrique et électronique» et 69% dans le «textile et cuir» .
De même, l’accès au financement bancaire des entreprises de la branche «chimie et para-chimie» serait normal selon 57 % des industriels et plutôt difficile selon 41 %», relève-t-on de l’enquête. Et de préciser que pour les industries « mécaniques et métallurgiques», 42 % des entreprises déclarent cet accès normal et 36 % difficile.
S’agissant du coût du crédit bancaire, il est resté inchangé pour 77 % des industriels, notamment ceux qui œuvrent dans les branches «chimiques et parachimiques», «textile et cuir», et « agroalimentaire».