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Programmes des routes rurales: M. Rabbah annonce des voyages plus courts et moins chers

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Les revenus agricoles des habitants bénéficiaires de ces programmes se sont également nettement améliorés. Il s’agit, selon M. Rabbah, d’un bond de pas moins de 82%.

Une réduction de 30% de la durée des voyages, de 26% du coût des déplacements ainsi qu’une hausse de trafic à hauteur de 75%. Ce sont là, entre autres, les traductions sur le terrain des Programmes nationaux des routes rurales (PNRR 1 et PNRR 2), lancés par le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique.
Le désenclavement rural va, semble-t-il, bon train.  Si l’on se base sur les dernières données chiffrées communiquées par le ministre de l’équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah, les chantiers lancés et réalisés dans le cadre du programme des routes rurales auraient non seulement réduit la durée des voyages mais ont fortement contribué à l’amélioration du niveau de vie des agriculteurs. En effet, en plus des 30% du temps gagné, ce programme a permis une hausse de 75% au niveau du trafic de la circulation sur les routes rurales.

«Le trafic moyen journalier a connu une hausse de 75,4% en jour normal et de 94% en jour de souk; l’augmentation du trafic a été plus importante au niveau des voitures particulières et des camionnettes qu’au niveau des autres ; en jour normal, l’augmentation du trafic a été de 89,7% au niveau du PNRR1 contre 57,5% au niveau du PNRR2 ; elle a été de 81,8% au niveau des routes construites contre 64,7% au niveau des routes aménagées», fait-on savoir dans une étude réalisée par le ministère au niveau de 32 routes réparties sur toutes les régions administratives du Royaume, hormis celle du Grand Casablanca.

Ces données se sont accompagnées par une croissance des investissements agricoles, notamment pour le recours aux machines agricoles qui a connu à ce titre une augmentation de +3%. Les revenus agricoles des habitants bénéficiaires de ces programmes se sont également nettement améliorés. Il s’agit, selon M. Rabbah, d’un bond de pas moins de 82%. S’agissant des coûts des voyages, l’évaluation des PNRR 1 et PNRR 2 a permis d’établir une baisse de 26% pour les particuliers, et 15% au niveau du trafic des marchandises. Il est à préciser toutefois que les collectivités territoriales ont également contribué au financement desdits programmes. A côté de cela, elles participent à la mise en œuvre, notamment à la libération des emprises des routes en vue de dégager l’assiette foncière requise pour la réalisation des routes programmées.

«Les collectivités territoriales n’ont finalement effectué qu’une contribution marginale au financement du programme. C’est l’Etat qui a pris en charge la quasi-totalité du coût du PNRR1», précise-t-on auprès du ministère. Cela dit, dans le montage financier du 2ème programme l’on indique que la contribution des collectivités locales s’élève à 15% au moment où 85% des fonds ont été débloqués par le ministère de tutelle auprès des donateurs, des bailleurs de fonds, le fonds spécial routier et autres. A noter dans ce sens que le coût global des deux programmes s’élève à 22,823 milliards de dirhams.

Pour rappel, le premier programme de routes rurales, PNRR1, s’est étalé sur la période allant de 1995 à 2005 et a porté sur la construction et l’aménagement d’environ 11.000 km.  Celui-ci avait permis d’accroître le taux d’accessibilité de 36 à 54%. En 2006, le PNRR2 a été mis en place sur un linéaire de 15.560 km de routes rurales. A son lancement, le ministère avait annoncé un objectif de 80% en termes de taux d’accessibilité  à la fin du programme et un désenclavement d’environ trois millions de population rurale.
A l’heure actuelle, et grâce à ces actions de désenclavement, les deux programmes ont augmenté le taux de scolarisation des zones cibles à hauteur de 5,8%. L’accès aux prestations médicales a été, quant à lui, amélioré de 32% grâce à la baisse de 73% du  nombre de jours de coupure des routes par an. Et ceci en passant de près de 20 jours environ 5 jours, soit un peu plus de 14 jours de coupure évités.  A cela s’ajoutent une hausse de 44% des postes de travail non-agricole (transport, commerce, artisanat,…) et une plus forte participation de la femme rurale aux activités économiques et sociales.

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