La quasi-totalité des formules de financement à moyen terme fait partie de programmes d’aide de pays européens à l’entreprise marocaine. Touchant à tous les domaines, elles visent aussi bien la création et l’extension des activités que la modernisation des moyens de production, de gestion et de commercialisation de son produit. Elles sont destinées pour la plupart aux entreprises conjointes maroco-espagnoles, maroco-italiennes ou maroco-allemandes. Pour accorder un financement à l’achat de matériels ou de biens d’équipement, ce derniers devront impérativement d’être d’origine européenne.
La ligne de crédit Proparco est cependant une exception à cette dernière règle. La ligne, entrée en service en 1997, a mis en place auprès de certaines banques (BMCE Bank, SGMB) des lignes de crédit déléguées en devise. Elles permettent aux entreprises marocaines de financer en devises (euro ou dollar à taux fixes ou variables) à moyen et long terme des investissements de biens et services sans contrainte de clause d’origine. Ces biens et services peuvent provenir aussi bien de l’Union Européenne, des Etats-Unis ou du Japon. Ces offres de financement s’adressent à une clientèle bien précise : les entreprises capables de neutraliser les risques de change, c’est-à-dire les entreprises exportatrices ou celles dont une partie des recettes est réalisée en devises, les opérateurs hôteliers notamment. La ligne de crédit Proparco propose un financement allant de 300.000 euros à 4 millions d’euros sur une durée pouvant atteindre les douze années.
Pour ce qui est du refinancement des crédits à long et moyen terme, le gouvernement allemand, en partenariat avec la BMCE Bank, a mis en place une ligne de crédit de quelque 500 millions de dirhams au profit des investisseurs au Maroc dont les biens d’équipement sont d’origine européenne.
Dans cette même optique figure le programme PPP (partenariat public/privé) initié également par le gouvernement allemand. Il s’agit d’un don de la Banque de développement allemande (DEG) et la Coopération technique allemande (GTZ). Le PPP cible les entreprises ouest-européennes désirant s’installer dans un pays en développement en partenariat avec une entreprise locale du secteur privé. Le pourcentage minimal de prise de participation des sociétés européennes doit être de l’ordre de 25 %. Le programme vise la mise en place de projets d’extension essentiellement en matière de formation, qualification, amélioration des conditions de travail et de sécurité et transfert de technologie.
La Coopération maroco-italienne a, pour sa part, mis en place un programme de support au secteur privé marocain, de l’ordre de 158 millions de dirhams. Cette somme est destinée à l’achat de biens matériels et immatériels d’origine italienne. Les premiers englobent les équipements et machines et immatériels neufs alors que les seconds comprennent les licences et brevets industriel, la formation et l’assistance technique.
Les entreprises mixtes maroco-espagnoles bénéficient quant à elles de quelque 180 millions de dirhams pour le financement de leur mise à niveau. Les biens d’équipement et de service doivent bien sûr parvenir d’Espagne.