Economie

Rachid Haddaoui devant ses juges

Dernier rebondissement dans l’affaire de la CNCA. Après pratiquement une année d’investigation aux fins de l’instruction, l’ancien directeur général, M. Rachid Haddaoui, en liberté provisoire, a été entendu, mercredi 5 décembre par ses juges. Ses juges, ce sont les éminents magistrats de la Cours Spéciale de Justice, active sur bien d’autres dossiers, ces dernières années. Elle aurait également fait injonction de la remise du rapport de M. Ahmed Lahlimi sur le Crédit Agricole. Par ailleurs, il semblerait que pour le ministère de la Justice, qu’il n’est plus question d’incarcérer M. Haddaoui. Le document y attestant est réclamé, pour l’heure par Me Ouhbi, un des défenseurs des autres accusés. Lors de la remise du document final au parquet, vers la mi-janvier, ce dernier a enclenché son action à partir de deux pistes. Mais seul un tiers des résultats a été dévoilé à l’opinion publique. La seule charge retenue contre, l’ancien directeur général, consiste en la complicité dans la dilapidation des deniers publics. L’un des volets identifiés par le ministère public consiste en les acquisitions. En effet, à ce niveau des manquements ont été soulignés. Les achats effectués par la Caisse étaient facturés au-dessus du coût réel, et ce à la discrétion des responsables. Qui sont le comité régional et les expertises d’évaluation. A ce niveau, M. Haddaoui n’est pas apparu sur la liste du réquisitoire. Cependant, il est cité par rapport au volet relatif aux prêts, les inculpations se fondent sur «plusieurs irrégularités et dépassements dans l’octroi des crédits, ont été relevées, suite à des ententes et à des manquements de responsables dans la caisse, tant au niveau central que régional». Il s’agissait en pratique de privilèges accordés dans leur grande majorité, sans passer par le recours du comité central des crédits. Résultat: des prêts octroyés à des taux «exceptionnellement bonifiés» et falsification des décisions du comité de crédit. Le plus grave, c’est que la situation financière et comptable de certains clients a également été erronée. Puisque des prêts ont connu des destinations autres que celles initialement prévues. Le cas Mohamed Fegane en reste le principal témoignage. Le propriétaire de la société, «Nikomi», a bénéficié, sous la bienveillance de Haddaoui, de l’intervention d’un comité chargé d’éponger le surendettement (211 millions de DHS), de son entreprise. Cela s’est traduit par le rachat des biens de Fegane par un autre client de la CNCA. Il s’agissait de la société Soprisme, dont le propriétaire n’est autre que Mohamed Lotfi. Ce qui a permis à Nikomi d’afficher un semblant de bonne santé financière. A travers, un jeu d’écriture comptable et un transfert de fonds, sous forme de caution, avec l’aval de la direction des affaires juridiques et du contentieux (de la CNCA) à un compte privé.

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