Economie

Radioscopie des ERP au Maroc

ALM : Les entreprises de plus en plus recourent aux ERP. En quoi consiste cette technologie ?
Abdelmounaim Faouzi : Les «Entreprise Ressources Planning» (ERP) sont des progiciels intégrés de gestion qui offrent aux entreprises la possibilité d’utiliser des standards de gestion en matière de ressources humaines, finances, comptabilité, commercial, logistique, etc. Ces outils ont vu le jour à la fin des années 80 et leur développement a connu un véritable essor au milieu des années 90 avec l’arrivée sur le marché des versions client/serveur des produits tels que SAP, Oracle, JDEdwards, People Soft, BPCS et Baan… Le marché des ERP s’est développé, également, vers les domaines « métiers ». Dans ce sens, certains acteurs proposent des produits pour les secteurs des télécoms et des «utilities».
Quel est l’état de développement des ERP au Maroc ?
Au Maroc, les premiers grands projets ERP ont été initiés dès 1995. Des acteurs se sont installés sur le marché et des sociétés de services orientés ERP se sont développées et elles ont atteint un niveau de maturité et d’expérience. Des grandes entreprises publiques ont fait le pas en adoptant cette technologie, c’est le cas de l’OCP et l’ONE. D’autres organismes publics comme l’ONEP, l’ONT et le BRPM affichent des ambitions sérieuses pour se doter d’ERP.
Quelles sont les perspectives de développement de cette technologie sur le marché local ?
Sur ce segment, le Maroc a quelques longueurs d’avance par rapport aux autres pays de la région. Je pense que les perspectives de développement sont orientées vers une capitalisation sur le marché local à travers l’élargissement des périmètres couverts pas les ERP au sein des entreprises, le changement de version ainsi que l’adaptation du contexte organisationnel et humain pour une meilleure utilisation de ces technologies. Parallèlement, les acteurs marocains s’intéressent de plus en plus à la région pour exporter leur savoir-faire.
Cependant, le développement des ERP est conditionné par la conjugaison des efforts de l’ensemble des intervenants de ce marché, ce qu’on pourra appeler « l’éco-système ERP ». Concrètement, il faut avoir des éditeurs motivés et représentés au niveau local. En outre, les sociétés de service et de conseil doivent capitaliser et développer leur savoir-faire en fidélisant leurs compétences. Enfin, les clubs et les associations d’utilisateurs des progiciels ont intérêt à « mettre de la pression » sur les acteurs pour tirer le marché vers le haut.
A propos des clubs des utilisateurs, quelle est la situation actuelle de ces regroupements?
Je constate avec satisfaction que certains utilisateurs, tels que l’UMASAP, ont compris l’intérêt de ce type de regroupement et se sont organisés au niveau local avec des ouvertures sur le régional et l’international pour défendre leur intérêt vis-à-vis des acteurs et des éditeurs. D’autres regroupements pourraient voir le jour sous l’impulsion de certains utilisateurs actifs comme la Régie des Tabacs, les Autoroutes du Maroc et Managem.

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