Economie

Radioscopie du déficit technologique de l’administration

Le déficit au niveau de l’équipement et l’utilisation des technologies de l’information n’est pas spécifique aux ménagers et aux entreprises. Selon une étude menée par le cabinet d’étude, Booz Allen Hamitton, pour le compte de l’ex-secrétariat d’Etat à la Poste et aux Technologies de l’information, l’Administration n’est pas mieux lotie.
Cette radioscopie, qui a le mérite d’être la plus exhaustive sur la question, a fait le point sur l’utilisation des TI au sein de l’administration sur la base d’un échantillon de neuf ministères qui représentent 388.000 des 450.000 fonctionnaires civils de la fonction publique.
En effet, on dénombre un micro-ordinateur pour plus de 30 fonctionnaires. Seulement moins de 40% des machines utilisées sont reliées à un réseau.
L’insuffisance est également flagrante dans les dépenses des technologies de l’information. A titre indicatif, ce pourcentage du budget opérationnel est de 1% pour la fonction publique, 2% pour le commerce et l’industrie, 4% pour la santé et 8% pour l’enseignement supérieur… A ces problèmes, se greffent l’insuffisance du nombre et de la formation des techniciens en TI.
Le taux de pénétration d’Internet reflète pour sa part l’état général du balbutiement du réseau au Maroc, puisque dans l’Administration ce taux ne dépasse pas le 1%.
Sur un autre registre, cette étude fait ressortir que l’écrasante majorité des procédés administratifs en place reposent sur une base papier et prennent place à un niveau intra-ministériel .
Les consultants de Booz-Allen & Hamiton n’ont identifié que quelques procédés administratifs reposant partiellement ou totalement sur les TI. Il s’agit du système de soumission des déclarations douanières par les transitaires, le système de gestion intégrée du personnel de l’Etat et le système de gestion intégré des dépenses de l’Etat ainsi que le code national des examens (CNE du ministère de l’Education nationale).
La mise à niveau technologique interpelle dès lors, non seulement les PME-PMI, mais les administrations dont le fossé numérique est flagrant comparativement à des pays ayant un niveau de développement similaire au Maroc (Jordanie, Egypte).

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