Economie

RAM : les licenciements sont irréversibles, les journées de grève ne seront pas payés

Un mouvement de grève est observé par quelque 400 mécaniciens-avion sur un effectif de plus de 1000 personnes affectés au centre industriel aéronautique, après l’annonce, le 29 juin 2005, par la compagnie de la suspension de huit mécaniciens qui ont refusé d’exécuter leur travail, ou de rejoindre leur stage de qualification après des mises en demeure verbales et écrites restées sans suites.
Les intéressés ont été convoqués à plusieurs reprises au conseil de discipline qui devait statuer sur leur cas, sept d’entre eux ont refusé de s’y présenter, souligne la même source, en précisant que les sanctions prises à leur encontre, s’inscrivent dans le cadre des exigences de discipline, élément fondamental dans le métier de maintenance aéronautique et directement lié à la sécurité qui demeure une priorité absolue pour la compagnie.
Pour la direction de la RAM, il n’est nullement question d’annuler des décisions de licenciement prononcées par un conseil de discipline en raison de la gravité des faits reprochés. Les dispositions légales au sujet des jours de grève (non travaillés) sont très claires, le salaire étant la contrepartie d’un  travail fourni.
Réaffirmant sa prédisposition à trouver une issue à ce conflit conformément aux règles et aux pratiques en vigueur, la direction de la RAM dénonce avec fermeté les propos tenus et diffusés par certains grévistes sur la sécurité au sein de la compagnie, dans le but de semer délibérément la confusion et le doute dans l’esprit de l’opinion publique comme dans celui des clients de la RAM.
Ces fausses informations portent atteinte non seulement aux intérêts de la compagnie, mais également à l’image du royaume, dont le niveau de gestion sécuritaire des services aériens constitue un acquis considérable, reconnu au niveau international, indique-t-on de même source.
La direction de la RAM s’indigne également du comportement irresponsable des grévistes qui, au moment des négociations, une partie d’entre eux s’est présentée à l’entrée principale du siège de la compagnie et a proféré, en présence des autorités officielles, des insultes, des calomnies et des menaces à l’égard de l’institution, des dirigeants et du Président de la compagnie, de manière nominative.
A noter par ailleurs, que ce mouvement de grève entamé sous la houlette du Syndicat des Techniciens aéronautiques du Maroc (STAM), n’a, en aucun cas, affecté le bon fonctionnement de la RAM au niveau sécuritaire, puisque les travaux de maintenance des avions de la compagnie sont réalisés par les mécaniciens non grévistes au centre industriel aéronautique de Casablanca ou sous-traités auprès des centres de maintenance partenaires en Europe.
Le montant des dépenses liées aux travaux de maintenance effectués à l’extérieur n’est pas très éloigné de celui affecté habituellement à ces opérations avant la grève, sachant que la grande majorité des grévistes perçoit, contre son niveau scolaire lycéen (5ème, 6ème et 7ème secondaire) un salaire mensuel net avoisinant les 17.000 dirhams, précise-t-on de même source.
Côté syndical, on déplore l’attitude des grévistes et surtout les informations mensongères qu’ils diffusent sur Internet ou par le biais des médias sur le sécurité au sein de la RAM.  »Les multiples défis relevés quotidiennement par la compagnie nationale qui a enregistré une réussite incontestable pour l’exercice 2005, est gâchée par une campagne de certains médias et certains internautes véhiculant une image impropre de notre entreprise, prédisant des tremblements de l’espace aérien et n’hésitant pas à répéter et amplifier un discours négatif qui vise tout simplement à nuire à l’activité de Royal Air Maroc », déplore la Confédération Démocratique du Travail (CDT) dans un communiqué.
Mettant en avant les performances de la RAM en matière de sécurité, la centrale syndicale s’indigne de l’attitude douteuse des grévistes qui veulent exploiter cette situation de crise à des fins extra-professionnelles.  »Que l’on discute un tel ou tel incident survenu est une chose totalement légitime, mais présenter ledit incident de telle façon à appuyer ou justifier ses revendications sociales est inacceptable », se désole-t-elle.
Plus ferme encore la position de l’Union Marocaine du Travail (UMT) qui s’est démarquée du mouvement de grève le qualifiant d »’insensé ».  »On ne peut soutenir un mouvement qui perdure depuis cinq mois sans issue, et au sujet duquel nous n’avons pas été consultés », a confié à la MAP M. Mohammed Sardi, Secrétaire général de la Fédération Nationale du Transport Aérien (FNTA), affilié à l’UMT.
 »Les motivations des grévistes qui prônent le double langage sont sinon politiques, du moins extra-professionnelles », a-t-il soutenu.
A noter enfin que la direction de la RAM, tout en réaffirmant son respect de  la liberté syndicale et de l’exercice du droit de grève, a réitéré son appel aux mécaniciens grévistes pour mettre un terme à ce conflit et à reprendre le travail, pour leur intérêt et pour le développement de la compagnie.

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