Economie

Résultats annuels 2012 : Le Gabon, nouvel eldorado de Managem

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Managem va bien. «Nous avons réalisé de bons résultats lors de l’exercice 2012 et nous avons maintenu le cap en dépit d’une activité 2012 marquée par un environnement économique instable à l’échelle mondiale qui s’est reflété sur l’évolution des cours de matières premières et des taux de change», a résumé Abdelaziz Abarro, président-directeur général de Managem, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi 28 mars, à Casablanca. En effet, en 2012, les cours de cobalt ont baissé de 18%, les métaux de base et l’argent de 12% et l’or a enregistré une hausse de 6% avec un taux de change dollar/dirham qui a augmenté de 7%.
Dans cet environnement, Managem a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 3,521 milliards de dirhams, en progression de 14,8% par rapport à 2011. «Notre chiffre d’affaires a été porté par le démarrage de la mine d’or au Gabon, la hausse de la production du cuivre, l’amélioration du taux de change et l’amélioration du prix de vente de l’argent et de la fluorine», a commenté M. Abarro. Autre performance positive, l’excédent brut d’exploitation qui ressort à 1,362 milliard de dirhams, en amélioration de 25,4% par rapport à 2011, traduisant l’évolution positive du chiffre d’affaires. Aussi, le résultat d’exploitation courant consolidé s’établit à 631,6 millions de dirhams, en hausse de 31% par rapport à 2011. À ce titre, le conseil d’administration a décidé de proposer à l’assemblée générale la distribution d’un dividende de 20 dirhams par action au titre de l’année 2012.
Cependant, le résultat financier de Managem, en 2012, ressort négatif à 93,3 millions de dirhams, en retrait de 79,4 millions de dirhams du fait de la non-récurrence du gain réalisé sur les couvertures de change dollar/dirham durant 2011. Dans le même sillage, le résultat net part du groupe s’établit à 270,9 millions de dirhams, en recul de 32,9%, soit 132,9 millions de dirhams par rapport à 2011. «Notre résultat net part du groupe est en recul en raison du retrait du résultat financier, d’éléments non courants (-82 millions de dirhams) liés aux opérations de couvertures et de la hausse des impôts au niveau de SMI et SAMINE», a précisé M. Abarro. Pour ce qui est de son développement, le groupe a poursuivi en 2012 sa stratégie, en s’appuyant sur un programme d’investissements soutenu de 1,5 milliard de dirhams. Il s’agit, entre autres, du démarrage de la production d’or à Bakoudou au Gabon, la finalisation des travaux d’extension de l’usine de traitement de SMI, l’achèvement des travaux de construction des unités de traitement du cuivre à Bleida et de production de l’acide sulfurique à Guemassa, le lancement des travaux de construction du projet cuivre d’Oumjrane et la délimitation des ressources minières relatives aux gisements en cours d’exploration à l’international avec les concessions d’or au Soudan et au Gabon et les prospects de cobalt et cuivre en RDC.
Parallèlement, «Managem continue la réalisation de son programme de développement durable visant la préservation de l’environnement, la durabilité des ressources et la contribution au développement des communautés locales», a souligné M. Abarro. Et de poursuivre : «Dans ce cadre, le groupe a signé plusieurs conventions et accords de partenariat avec les collectivités locales et les tissus associatifs en  s’inscrivant dans un processus de concertation et de dialogue constructif qui a permis de définir un programme d’actions prioritaires et de tracer les grandes lignes d’un plan stratégique 2013-2015 devant contribuer au développement socio-économique des régions minières».
Par ailleurs, M. Abarro a annoncé que l’année 2013 va connaître le démarrage des nouveaux projets et de l’apurement des couvertures défavorables.
«Aux conditions actuelles des marchés, le Groupe Managem est confiant dans sa capacité à maintenir la croissance des résultats opérationnels en 2013», a conclu le P-dg du géant minier.

Il a dit

« 2013 est une année cruciale, puisque devant le manque de liquidité et un certain nombre de problèmes que connaît le monde avec la crise économique et financière, je pense que le meilleur moyen est d’introduire les finances Islamiques cette année. L’idée, est de permettre d’alterner et d’introduire des financements dans l’objectif d’apporter un nouveau souffle pour l’économie marocaine . La finance islamique permettra d’injecter des fonds dans le circuit bancaire et financier et à une frange de la population, qui n’avait pas droit à un certain nombre de financements, d’y accéder».

                                                                                                         Mohamed Najib Boulif
                                                                            

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