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Retrait d agrément de Diac Salaf : Bank Al-Maghrib s explique :

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Après avoir annoncé officiellement la mort de Diac Salaf, Bank Al-Maghrib justifie cette décision. La situation a été irréversible pour la société de crédit. Malgré la latitude et le temps accordé par les régulateurs, Diac Salaf n’a pas rempli ses engagements. Les cinq ans de négociations n’ont pas abouti à assurer une reprise de l’activité de la société. Deux tentatives de sauvetage ont échoué poussant ainsi la banque centrale à retirer son agrément, et ce dans le cadre d’une opération d’assainissement. «Nous avons assuré un suivi très rapproché à ce dossier. Un travail de proximité a été fait tout le long de ces années. Ainsi, toutes les chances ont été données à Diac Salaf pour être reprise par des partenaires externes», souligne Hassan Boulaknadel, directeur général du Conseil déontologique des valeurs mobilières. Un avis conforté par Abderrahim Bouazza, responsable de la direction de la supervision bancaire au sein de BAM. «Cette décision est arrivée au bon moment. Le verdict est juste et équilibré», indique-t-il. La loi bancaire confère à la banque centrale les prérogatives de prendre les sanctions nécessaires pour assainir le secteur. L’intervention de Bank Al-Maghrib se fait graduellement, passant de l’injonction à l’avertissement jusqu’à la mise sous administration provisoire pour évaluer la situation. En effet, le régulateur a constaté une rupture du processus de redressement. Se référant au responsable de Bank Al-Maghrib, tant d’enjeux économiques ont été pris en considération. Des engagements que Diac Salaf n’a pas fourni d’éléments probants confirmant la réception des fonds du partenaire étranger dans les délais annoncés.
De même, l’axe de management ne s’inscrivait pas dans une logique de reprise. En outre, les créances des banquiers étaient en jeu… Des facteurs qui alourdissaient les charges financières de Diac Salaf. En dépit du retrait de l’agrément, les titres de Diac Salaf sont toujours en actions sur la place financière. Conformément aux dispositions de la loi en vigueur, le processus de radiation sera enclenché dès publication du retrait dans le bulletin officiel. Le flottant de Diac Salaf est de l’ordre de 40%. Le nombre des petits porteurs sur la place casablancaise est de l’ordre de 600 pour une valeur globale de 17 millions de dirhams, sur la base du dernier cours coté. Pour rappel, la société avait multiplié les annonces relatives à d’éventuels partenariats qui permettraient de recapitaliser la société et d’assurer la continuité de son exploitation, dont le dernier partenariat a été annoncé le 23 janvier dernier concernant un fonds d’investissement étranger. La décision de Bank Al-Maghrib est tombée en date du 28 février dernier, engageant ainsi Diac Salaf dans un processus de liquidation.

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