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Salon Americana : Le Maroc présente sa politique de développement durable à Montréal

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Selon le DG de l’AMEE, «un Marocain émet neuf fois moins de gaz à effet de serre qu’un Canadien. Malgré ce fait, le Maroc a une stratégie de développement durable voulue au plus haut de l’Etat».

La résilience des villes face aux impacts liés aux changements climatiques et la transition énergétique étaient au cœur du débat cette semaine au Salon Americana au Palais des congrès de Montréal.

Cette rencontre multisectorielle en environnement s’est tenue du 21 au 23 mars 2017, rassemblant près de 10.000 spécialistes et décideurs du domaine. Un événement qualifié de majeur par le maire de Montréal, Denis Coderre, eu égard aux enjeux auxquels les villes, notamment, sont confrontées face aux impacts liés aux changements climatiques. Aussi un tel meeting est une opportunité pour les échanges d’expériences et aussi pour s’inspirer de ce qui est fait ailleurs.

C’était justement l’occasion pour le Maroc d’exposer ses actions et son savoir-faire en la matière. Au rendez-vous pour présenter la politique énergétique volontariste nationale, Said Mouline, DG de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (Amee). Le conférencier a mis en exergue dans ce contexte que le Royaume est un faible émetteur de gaz à effet de serre  «Un Marocain émet neuf fois moins de gaz à effet de serre qu’un Canadien. Malgré ce fait, le Maroc a une stratégie de développement durable voulue au plus haut de l’Etat», a-t-il indiqué. Pour étayer son exposé, le dirigeant de l’Amee a cité les plans solaire et éolien du Royaume entre autres. Concernant la résilience des villes, Said Mouline a abordé le programme Jiha Tinou qui encourage les villes marocaines à la maîtrise énergétique en optimisant la qualité des services publics rendus. Agadir et Chefchaouen sont notamment des exemples en la matière, a précisé l’intervenant. La capitale du Souss se distingue par son tableau de bord de gestion énergétique et un plan de déplacement d’administration ainsi qu’un toit solaire à l’hôtel de ville.

De son côté Chefchaouen sert aussi de modèle avec un chauffage solaire de la piscine municipale. Benguerir qui se positionne comme la première ville verte en Afrique et en voie de décrocher sa certification leed est aussi un bel exemple cité en matière de résilience des villes lors de cette grand-messe. Un rendez-vous véritablement inspirant pour tous en matière de technologies propres. C’est dans ce sens que de jeunes entrepreneurs marocains, invités par les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) et le Regroupement des jeunes Chambres de commerce du Québec (RJCCQ), ont fait le déplacement à Montréal. Parmi eux, Meryam El Ouafi, DG du complexe touristique ChemSayour, dans la périphérie d’Agadir,  et élue de la Chambre de commerce du Souss-Massa. La jeune manager qui s’est lancée dans la transformation de son établissement pour en faire un complexe éco-responsable est venue s’enquérir des dernières technologies propres en la matière. Mais pas seulement. Dans ses échanges avec le maire Coderre, elle a dit porter beaucoup d’intérêt à la transition énergétique engagée par Montréal et la démarche adoptée par la métropole vers la ville intelligente. Sa présence au Salon Americana est également pour tenter d’exposer, lors de panels, une technologie très avancée en matière d’économie de l’eau dans le secteur agricole, qu’elle a introduite au Maroc.

«Baptisé Moistube irrigation, ce concept nano technologique est importé de Hong Kong et économise entre 50 et 80% d’eau par rapport aux systèmes d’irrigation actuels. Il augmente également la productivité de 20 à 30% et économise l’utilisation de l’énergie», explique-t-elle.

De son côté, Fatima Zahra Beraich, DG de Biodôme du Maroc à Khouribga, une autre jeune participante marocaine au Salon Americana, a fait le déplacement pour exposer l’expertise de son entreprise. Un établissement spécialisé dans la construction et la mise en place des installations de biogaz et de compostage «clé en main».

Pour sa part, Zakaria Oulad, manager de la société Soglama, spécialisée dans la semi-conserve d’anchois dans la filière de la transformation des produits de la mer à Agadir, a expliqué comment son entreprise a adopté la démarche zéro déchet en convertissant ses déchets en coproduits. Autant dire que la relève est consciente des enjeux environnementaux et que les solutions viennent aussi du Sud. Sur le continent africain, le Maroc se positionne désormais en exemple. Rappelons que lors de la Cop22 pas moins de 14 conventions ont été conclues avec les pays voisins pour des transferts de savoir-faire.   

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