Economie

Salon international des dattes 2015: Carton plein pour la filière phoenicicole

© D.R

Le Salon international des dattes (SID) réitère avec le succès des éditions précédentes. C’est en apothéose que vient d’être clôturée la 6ème édition de ce Salon, qui s’est tenu à Erfoud dans la province d’Errachidia du 29 octobre au 1er novembre, et qui reste particulièrement prisé par les professionnels et les agriculteurs.
 
La datte a donc aussi sa grand-messe !

L’inauguration du SID tenu cette année sous le thème «Les dattes : une richesse nutritionnelle en valorisation continue», a été effectuée par Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime,  accompagné par une forte délégation. Ce ne sont pas moins de 70.000 visiteurs, composés de professionnels, de délégations, de représentants de coopératives agricoles ou de la presse, mais également de chalands et de curieux qui ont arpenté les dédales du Salon qui a couvert cette année une superficie de 40.000 m² dont 10.000 m² aménagés en stands.

Avec ses 250 exposants venus des différentes régions du Royaume et de 15 pays étrangers en plus du Maroc (Libye, Bahreïn, Algérie, Egypte, Emirats Arabes Unis, Mauritanie, Jordanie, Irak, Tunisie, Arabie Saoudite, Soudan, Yemen, Koweït, Sultanat d’Oman et Qatar), le Salon international des dattes a réussi à acquérir un cachet international.
Pléiade de partenariats

En marge de cette 6ème édition du SID, le Groupe Crédit Agricole du Maroc et le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime ont signé, jeudi 29 octobre, une convention de partenariat portant sur l’accompagnement et le financement de l’ensemble des acteurs de la filière phoenicicole en zones oasiennes. Une deuxième convention a été paraphée cette fois entre l’Agence de développement agricole et l’Agence pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier. Il s’agit d’une convention-cadre portant sur le projet d’adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes du Royaume. Le projet vise la réduction de la vulnérabilité climatique et anthropique des agroécosystèmes oasiens au Maroc.
 
Un secteur en vogue

«Cette année, nous avons connu une forte affluence et reçu des visites massives sur nos stands avec de nombreuses personnes fortement intéressées par nos produits, les types de dattes et leurs différentes dénominations. Nous avons également reçu de nombreuses propositions de contrats, notamment par des industriels qui commencent de plus en plus à se lancer dans les produits dérivés de dattes tels que la confiture, le savon ou autre», nous apprend un exposant. Il faut dire que le secteur phoenicicole intéresse !  «Les potentialités sont énormes pour cette filière qui n’est pas des moindres, et qui occupe une place non négligeable dans le  tissu socio-économique du Royaume», nous explique-t-on auprès du ministère. Elle contribue, en effet, à hauteur de 40 à 60% dans la formation du revenu agricole de plus de 1,5 million d’habitants, en assurant au Maroc une production moyenne de l’ordre de 108.000 tonnes de dattes par an.
 
Un champion de l’employabilité

Ce n’est pas tout, puisque le secteur porte en lui de forts enjeux de développement socio-économique pour le pays, Il représente 1,6 million de journées de travail par an, «ce qui contribue donc de façon considérable à la création d’emploi, favorisant la stabilité et améliorant les conditions de vie pour les populations de différentes régions concernées». En termes de commercialisation, la production des dattes reste encore majoritairement destinée au marché national, mais sera bientôt orientée vers l’export. Elle se subdivise comme suit : 50% de la production est mise sur le marché ; 30% des dattes produites sont destinées à l’autoconsommation et 20% servent à alimenter le bétail. Parallèlement à la production de dattes, le palmier dattier contribue à la production de divers matériaux destinés à l’artisanat, à la construction ou à la production d’énergie.

50.000 hectares pour 5 millions de palmiers…

Avec une superficie cultivée de 50.000 hectares, la palmeraie marocaine comporte près de 5 millions de palmiers, plaçant le Royaume à la 8ème place mondiale en ce qui concerne le nombre de plants et 8ème en termes de production de dattes. Quatrième producteur maghrébin, le Maroc se caractérise par une densité moyenne de 100 pieds à l’hectare, soit une production annuelle moyenne de l’ordre de 108.000 tonnes par an (moyenne des cinq dernières années).

Couvrant plus de 40% du territoire national, le territoire des zones oasiennes et de l’arganier se déploie au travers de 5 régions, 16 provinces et 400 communes. Le développement des capacités nationales de production de souches et de vitroplants du palmier dattier vient répondre aux besoins de plantations prévues à l’horizon 2020 (trois millions de palmiers nouvellement plantés à l’horizon 2020 couvrant la réhabilitation des anciennes palmeraies sur 48000 ha et leur extension en vergers modernes sur 17.000 ha).

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