Le fabricant espagnol d’automobiles Seat, filiale de l’allemand Volkswagen, a proposé vendredi dernier aux syndicats plusieurs mesures de réduction de coûts, notamment une réduction de 10% de l’effectif d’environ 14.000 salariés d’ici 2009.
"C’est une proposition qui va se négocier", a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe, ajoutant que les départs se feraient sur la base du volontariat. Les mesures prévoient des pré-retraites et des départs volontaires, a-t-il précisé. Seat a lancé un processus de réduction de ses coûts, y compris ses coûts salariaux, pour être en mesure de produire en Espagne de futurs modèles. "Avec le niveau des coûts en Espagne, il est très difficile de concurrencer l’Europe de l’Est. Pour cette raison, nous travaillons à l’amélioration de la rentabilité et à la réduction des coûts", déclarait début mars Erich Schmitt, président de Seat.
La direction avait engagé des discussions avec les syndicats en vue de réduire les coûts et d’améliorer la productivité, notamment sur le site de production de Martorell. Direction et syndicats se réuniront dans les prochains jours et Seat espère parvenir à un accord dans les prochaines semaines.
Les analystes et les observateurs s’interrogent régulièrement sur l’avenir de la marque espagnole, qui souffre d’un positionnement défaillant. Seat a glissé dans le rouge en 2005 avec une perte de 62,5 millions d’euros et malgré la suppression de 660 postes, elle a encore essuyé une perte de 50 millions d’euros l’an dernier.