Economie

Sept bougies pour la BMCE

La BMCE BANK à sept ans, depuis qu’elle fut privatisée en 1995. Une petite, certes par son âge, une grande, nul doute, par ses acquis, c’est une institution qui est devenue l’une des banques les plus performantes mais aussi une pièce maîtresse de l’échiquier du paysage bancaire et financier marocain.
Depuis sa privatisation, BMCE BANK nous a toujours habitué, au grand bonheur de ses actionnaires, ses clients et ses collaborateurs, aux résultats verts, pour la septième année d’affilée. Sous le signe de la réussite, mais surtout de la transparence, la petite fille peu disciplinée du système bancaire fête un bilan positif d’une banque qui, grâce aux choix opérés par son Président, Othmane Benjelloun, à toujours su inscrire ses performances dans la régularité. Le bilan septennal affiché par cet établissement, poumon financier du Groupe Finance.com, est en effet jugé positif par nombre d’observateurs et d’analystes financiers de la place casablancaise. À sa lecture, apparaît clairement que l’institution s’est donné les moyens de se développer rapidement pour devenir aujourd’hui la deuxième banque privée de la place, hissant même la pratique de ses activités traditionnelles au rang des grandes banques internationales. La filialisation des nouvelles activités amorcée en 1996 s’inscrivait dans cette logique d’efficience et de primauté. Le modèle de la banque éclatée s’est avérée ainsi efficace et payant.
Dans ce registre, la banque a été parmi les premières à s’être lancé dans les nouveaux métiers de la finance, créant les premières entités dédiées. MIT pour l’intermédiation boursière, MARFIN pour la gestion d’actifs et une entité pour le conseil aux entreprises. Un an plus tard, la banque regroupe toutes ses activités de marché au sein de sa banque d’affaires, BMCE CAPITAL. Parallèlement, sont développées et/ou créées des structures dédiées aux métiers parabancaires : création de SALAFIN pour le crédit à la consommation et de Maroc Factoring pour l’affacturage, augmentation de la participation dans Maghrébail pour le développement de l’activité de leasing et création, en collaboration avec d’autres banques, d’Acmar pour l’assurance crédit. Dans la même logique, le groupe acquièrent des participations dans des institutions financières nationales et internationales, mais aussi s’attellent à tisser des alliances stratégiques avec divers établissements bancaires étrangers. Il s’agit de l’acquisition en 1999 des compagnies d’assurance Al Wataniya et Alliance Africaine. Et des prises de participation dans les capitaux de l’UBAE, de la Banque de Développement de Mali et de l’Arab Italian Bank de Rome. La dernière alliance opérée par le groupe a pris la forme de participations croisées avec le Groupe portugais Banco Espirito Santo. Aussi, la stratégie de développement à l’international de la banque est-elle des plus efficaces et des plus poussées parmi celles des banques nationales. L’établissement dispose de plusieurs succursales et représentations à travers les grandes capitales du monde.
Les choix opérés en matière d’organisation des activités et des alliances stratégiques sont certainement à l’origine de la régularité des performances et de la nette croissance des indicateurs financiers du Groupe BMCE depuis 1995. L’efficacité de ces choix n’apparaît en effet clairement qu’en prenant en compte les difficultés que rencontrent des banques de la place, qui essayent aujourd’hui difficilement de se ressaisir.
Sur la période sous étude, tous les clignotants financiers du groupe sont au vert, aussi bien des activités des filiales que de la banque. Les actifs de cette dernière ont augmenté de 38% en moyenne sur la période 1995-99 et de 13% entre 1999 et 2001.
Parallèlement, les crédits accordés ont progressé de 28% à 23 milliards de DH sur les quatre premières années, alors qu’ils n’ont augmenté que de près de 5% sur les trois derniers exercices. À l’origine, une politique d’octroi de crédit plus sélectif en vue de contenir l’augmentation des créances en souffrance dont le taux de provisionnement est passée de 57,5% en 1995 à plus de 75% en 1999. Le volume des dépôts, quant à lui, s’est aussi inscrit en hausse de 36,5% sur la première période.
Le Produit Net Bancaire, pour sa part, a crû de 7,6% entre 1995 et 1999. Sa croissance a atteint 10% en moyenne sur les trois derniers exercices. Le résultat net hors opérations sur immobilisations financières (plus significatif que le résultat net puisqu’il représente le résultat régulier) qui ressort sur la période sous la loupe, a enregistré une hausse moyenne de 33% entre 1995 et 1999, alors qu’il n’a augmenté que de 1,3% pour les rois derniers exercices. La régularité des performances et des résultats apparaît-elle aujourd’hui un acquis important de la BMCE BANK, à l’heure ou d’autres banques sont mises à mal par les conditions actuelles sur le marché bancaire. La crédibilité de la stratégie du management est le gage de la continuité et de la fiabilité mais aussi de la réactivité.

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