Les réserves du poulpe connaissent une situation « délicate » suite à la surexploitation et au non-respect des mesures prises par le ministère de tutelle et la multiplication des circuits informels, a affirmé Mohand Lanser, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
Mohamed Mohattane, Secrétaire d’état chargé du Développement Rural a précisé, en répondant mardi 18 janvier 2005, au nom de M. Lanser à une question orale à la Chambre des conseillers, que ces facteurs ont influencé d’une manière négative, le dynamisme des réserves en poulpe et l’ont exposé à une disparition totale.
Il a ajouté que des commissions ont mené des études, fait des propositions et suggéré des solutions urgentes pour pallier à cette « situation inquiétante ». Ces commissions ont mis en place une stratégie visant la structuration et la gestion des zones de pêche à Oued Eddahab et Lagouira grâce à un plan pratique qui engage tous les intervenants dans ce secteur, a-t-il souligné.
Selon M. Mohattane, ce plan prévoit la réduction de la pêche pour préserver les réserves du poulpe par l’instauration des systèmes du quota en haute mer, et la limitation du nombre des chalutiers à 100 unités et les bateaux de pêche traditionnels à 2.500 unités.
En plus des mesures techniques apportées par cette stratégie, il existe d’autres mesures socioéconomiques concernant les bateaux qui cessent de pêcher le poulpe, a noté M. Mohattane, précisant que ces mesures aideront à appliquer l’ordre dans l’exploitation de cette richesse et à cerner ses voies pour qu’elle soit un moteur de développement pour les provinces du Sud.