Economie

Société Générale : une croissance à deux chiffres

© D.R

C’est devant des analystes financiers et de nombreux  journalistes français et étrangers,  venus d’une dizaine de pays du bassin méditerranéen et de l’Europe orientale, à l’image de la dimension d’une  banque, devenue résolument internationale, que Daniel  Bouton, président-directeur général, a présenté hier mercredi 14 février 2007  les résultats 2006  de la Société Générale arrêtés un jour plutôt en conseil d’administration . Les performances sont au rendez-vous, avec une croissance de 15,7% du PNB de l’institution entre 2005 et 2006 et un net regain d’activité, visible à travers l’ouverture nette de 496 agences dans les réseaux France et étranger, soit 10,8% d’augmentation à périmètre constant.
L’institution enregistre une rentabilité élevée (+31,2% du RBE) grâce à une utilisation efficace des ressources.   En pleine campagne électorale française, et dans un contexte marqué par la polémique sur l’imposition des profits des grandes entreprises,  la présentation du bilan 2006 de la Société Générale, 3ème banque de financement et  d’investissements en  zone euro, ne pouvait ne pas revenir sur ce sujet majeur : «Je trouve que René Lelouche a fait un excellent commentaire en la matière, en demandant d’exiler ou de guillotiner les entreprises qui réussissent», rétorque un Bouton, très à l’aise dans le jeu des questions-réponses. 
La banque qui a réalisé un bénéfice net par action de 12,33 euros (15,2% par rapport à 2005) fait de l’Europe Orientale et du Sud de la Méditerranée une priorité. Sur le plan opérationnel, l’exercice écoulé a été marqué par le renforcement des métiers de base. Côté acquisition, l’on retiendra la conclusion de l’intégration de CaixaBank France et le lancement d’une nouvelle offre bancaire complète .
Outre le bénéfice net par action, la Société Générale s’est aussi distinguée par un résultat d’exploitation en augmentation de 20%, une rentabilité élevée des fonds propres (15%)  et un renforcement dans la gestion d’actifs et de services aux investisseurs. Les activités de la Banque de développement et de financement, en plein boom, seront logées dans la nouvelle tour en construction. En matière de gestion d’actifs, la filiale SGAM est aujourd’hui l’acteur français offrant le plus grand nombre de fonds «actions» notés 5 étoiles par l’agence de notation Standard & Poor’s. Sur la banque privée, 68 milliards d’euros d’actifs,  le directoire de la Banque a opté pour le renforcement des positions.
Au finish, la stratégie de la Société Générale est claire : «nous maintenons un pilotage dans lequel la marge d’intérêt de la clientèle particulière est faible. Les revenus des commissions progressent mais moins vite que l’inflation».
Concernant la zone de l’Europe Centrale et du Sud méditerranéen,  l’option retenue n’a pas changé : il s’agit de développer la banque universelle. Pour le cas particulier du Maroc, qui abrite une banque marocaine aux capitaux français, la stratégie à moyen terme est de développer la clientèle des particuliers et celle des PME.

DNES à Paris


SGMB : conseil de surveillance le 28 février

Le  Conseil de Surveillance de la SGMB se tiendra le  28 février 2007 sous la présidence d’Abdelaziz Tazi. L’occasion sûrement de revenir sur la nécessité de développer la clientèle des particuliers et des PME, comme l’a dit Jean Louis Mattei, responsable de la Banque de détails hors France Métropolitaine, et qui couvre plusieurs pays dont le Maroc. Auparavant, Didier Alix, administrateur de la banque marocaine, saisi sur la place de la SGMB dans le groupe, a eu des mots très flatteurs : «La SGMB est un bon exemple d’une banque dans un pays émergent. C’est une banque classique qui fait du crédit à la consommation, la location de véhicule, le courtage, la banque universelle et la banque d’investissements». Et d’ajouter : «nous voulons accompagner l’économie marocaine dans ses projets touristiques ou de privatisation de ses activités navales». M. Bouton a pour sa part salué l’évolution de l’économie du Royaume, de moins en moins dépendante de la pluie.  Sur le bassin méditerranéen, le volume d’activité de la Société Générale est au même pied d’égalité en Egypte et au Maroc. «Il nous faut non seulement augmenter la clientèle des particuliers au Maroc, mais il faudra aussi éviter qu’ils n’aillent ailleurs », rappelle M.  Mattei. Pour cela, le développement de nouveaux produits est nécessaire, cas du développement en gestion patrimoine, expérience développée dans les grandes villes et actuellement en phase de régionalisation.

Des chiffres exceptionnels pour 2006

PNB : +15.7%
Bénéfice net par action : 12,33 euros (+15,2%)
Coefficient d’exploitation : 61,1%
Coût du risque faible : 25 points de base
ROE après impôt Groupe très élevé : 25,8%
Clients particuliers : 22,5 millions (+17,2%)

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