Economie

Société marocaine des tabacs: Un nouveau siège pour un meilleur ancrage en Afrique

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Opérationnel depuis un peu plus d’une semaine, ce head office est situé à Anfaplace à Casablanca. Un emménagement censé marquer un changement de cap et une nouvelle stratégie de la SMT. De quoi parle-t-on? Sur plus de 3.800 m2 se dessinent les nouvelles lignes de développement de la SMT.

La filiale d’Imperial Tobacco Group au Maroc se dit prête à une plus grande expansion sur les marchés de l’Afrique francophone. «Le nouveau siège va servir de pivot pour le hub régional du Groupe Imperial Tobacco en Afrique pour plusieurs fonctions supports (shared services), tels que les RH, les finances, le marketing, les systèmes d’information…. Il est le couronnement d’une stratégie d’investissement ambitieuse ayant mobilisé une enveloppe budgétaire de plus de 700 millions de dirhams sur les 5 dernières années, et nous prévoyons un montant d’investissement similaire pour les 5 ans à venir», explique Paul Leggat, PDG de la SMT.

C’est ainsi que Paul Leggat ce dernier justifie cette ambition qu’a la SMT de conquérir l’Afrique. «le climat économique en Afrique s’améliore. Plusieurs puissances et industries croient en son énorme potentiel d’expansion, nous en faisons partie», ajoute-t-il sans manquer de saluer le Royaume pour son positionnement au centre de cette expansion.

  Quant à dire que la SMT se tourne vers le continent pour compenser ses pertes au Maroc, la même source estime que ces pertes touchent aussi bien le gouvernement que sa société. «Le marché de cigarettes légales au Maroc diminue alors que la consommation globale de ce produit est stable». Selon lui, il y a ici un problème de contrebande sur lequel il faut se pencher.

En effet, cette situation, en plus de la nouvelle taxation sur le tabac, rendrait l’accès à certains produits difficile pour le consommateur marocain. Chose qui affecte naturellement les revenus du gouvernement dans ce sens. Ceci dit, malgré l’augmentation des taxes qui leur sont imposées et l’ampleur que prend la contrebande, vu son prix moindre, Leggat se dit «convaincu qu’il faut continuer à investir au Maroc. Nous voulons garantir la pérennité de ce fleuron de l’industrie nationale».

Dans ce sens, il est à noter que la SMT est en train d’investir dans son usine de Aïn Harrouda. En plus du fait que cette usine serait prête à produire tout le tabac destiné à l’export, des investissements en machines ont été faits pour la fabrication de nouveaux formats de cigarettes.

«Nous voulons ainsi mieux répondre à la demande des consommateurs. Pour le moment, ces formats concerneront notre marché marocain uniquement», précise-t-on auprès de la SMT. Quant à l’éventuelle augmentation des prix des cigarettes au Maroc, Paul Leggat a clairement expliqué que cette décision est entre les mains du gouvernement. 

«En tant qu’opérateur historique du secteur des tabacs, nous sommes déterminés à renforcer significativement notre contribution socio-économique à divers niveaux. Nous allons ainsi poursuivre notre engagement vis-à-vis de la tabaculture», insiste-t-il.

Pour rappel, la SMT emploie aujourd’hui plus de 3.000 tabaculteurs et engage plus de 400 PME marocaines dans son processus de fabrication. Ce qui représente à peu près 76% de tous ses achats.

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