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Sociétés cotées: Les marges nettes se sont améliorées au 1er semestre de cette année

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Sur les 70 sociétés cotées ayant un exercice comptable normal et hormis Stroc Creative Contractor, 44 d’entre elles ont dégagé des marges en augmentation, contre 26 en retrait. Ce sont essentiellement les secteurs immobilier, de la chimie, de l’énergie et des banques qui ont tiré la marge nette globale vers le haut.

La marge moyenne du marché ressort à 14%, en hausse de 1,16 point sur une année glissante, grâce aux secteurs immobilier, bancaire, de la chimie et de l’énergie.

Les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ont amélioré leurs marges au titre du 1er semestre de cette année, malgré une conjoncture économique assez difficile. En moyenne, elles ont dégagé une marge de près de 14%, en hausse de 1,16 point. Elle correspond à un résultat net global de 15,7 milliards DH, en hausse de 14,3% pour un chiffre d’affaires en progression de 4,9%, à 112,3 milliards DH.

Sur les 70 sociétés cotées ayant un exercice comptable normal et hormis Stroc Creative Contractor, 44 d’entre elles ont dégagé des marges en augmentation, contre 26 en retrait. Ce sont essentiellement les secteurs immobilier, de la chimie, de l’énergie et des banques qui ont tiré la marge nette globale vers le haut.

En effet, les compagnies immobilières cotées ont réalisé, ensemble, une profitabilité de 13,3%, en amélioration de 6,8 points sur une année glissante. Cela, grâce aux performances d’Alliances et Addoha notamment. En effet, le premier a réussi en cette 1ère moitié de l’année à sortir du rouge. Le promoteur a réalisé un résultat net part du groupe (RNpg) de 19,6 MDH contre -384 MDH une année auparavant consécutivement à la croissance exponentielle de ses revenus, portés par l’accélération de la cadence de livraisons de ses logements, soit une marge nette de 1,4%.

Le second, lui, a poursuivi le rythme de réalisation de ses objectifs du plan génération cash, tout en misant sur l’optimisation des charges d’exploitation, et a donc affiché un RNpg en progression de 11%, à 568,4 MDH, pour des revenus en croissance de 1,4%, à 3,4 milliards de DH.  Du coup, sa marge nette s’est appréciée de 1,4 point pour atteindre 16,6%. La société Total Maroc, quant à elle, s’est particulièrement démarquée puisque sa marge nette a gagné 7,5 points, à 10,9%. En fait, elle a tiré profit de la baisse des prix du pétrole sur le marché international, pour améliorer ses marges de raffinage et exploser par conséquent son bénéfice qui est passé de 145,8 MDH à 402,6 MDH, sachant que son activité commerciale s’est soldée par un recul de 13,7% à 3,7 milliards DH.

La rentabilité des sociétés de financement plombée par le coût du risque

Pour sa part, le secteur de la chimie a créé une surprise le semestre passé puisque sa marge bénéficiaire s’est accrue de 9,5 points, à 1,8%, grâce surtout à la SNEP qui a réalisé un résultat net excédentaire de 2,4 MDH contre -40,6 MDH au 30 juin 2015 et des revenus en hausse de 22%, à 400 MDH. De même, les banques cotées ont réussi à dégager une marge nette de 20,1%, en croissance de 1,1 point. Mis à part le CIH dont la profitabilité a fléchi de 2,2 points, à 19,8%, les autres banques ont affiché des marges en hausse. Une attention particulière est accordée au Crédit du Maroc qui a relevé son taux de marge de 6,8 points, à 14,6%, en raison d’une hausse du RNpg de 95%, à près de 161 MDH, et d’une augmentation des revenus de 4,2% seulement, à 1,1 milliard DH.

Dans le secteur du BTP, seul le Groupe Lafargeholcim a tiré son épingle du jeu puisque son taux de marge est ressorti en croissance de 2,8 points. Le mastodonte du ciment a ainsi transformé 28,1% de son chiffre d’affaires en bénéfice. En revanche, les autres sociétés du secteur ont toutes dégagé des marges en repli. Elles ne sont pas les seules à avoir tiré la marge bénéficiaire globale à la baisse. Les compagnies minières ont aussi contribué à cette baisse, à côté du secteur des sociétés de financement essentiellement. En effet, Managem et CMT ont affiché des marges en recul de 18,6 et 3,6 points respectivement à 38,4 et 2,6%. En cause, la poursuite de la dépréciation des métaux précieux et de base qui a coûté aux 2 sociétés une perte de 36,5 et 11,8% du chiffre d’affaires respectivement, à 166 MDH et 2 milliards DH. Ce qui s’est reflété sur les bénéfices qui se sont dégradés, dans l’ordre de 57,2 et 62%, à 63,7 MDH et 51,6 MDH. La rentabilité des sociétés de financement a été plombée notamment par le coût du risque, sachant que leur activité commerciale a clôturé la 1ère moitié de l’année sur une hausse de 3,1%, à 929 MDH. Ainsi, avec un résultat net sectoriel en contraction de 22%, à 200 MDH, le taux de marge s’est établi à 21,5%, en diminution de 7 points. Notons toutefois que Taslif et Salafin ont réalisé des marges en hausse de 9 et 3 points à 29 et 37,8% respectivement, grâce principalement à leur politique proactive de gestion des risques.

En tout cas, de toutes les sociétés cotées ayant publié leurs résultats au 30 juin, 29 d’entre elles ont réalisé des marges bénéficiaires qui dépassent la moyenne. De plus, il y a lieu de noter aussi que les marges les plus importantes demeurent réalisées par CMT, les cimentiers (CIMAR et Lafargeholcim), les sociétés agroalimentaires dont Oulmès et Dari Couspate, en plus des courtiers Agma Lahlou Tazi et Afma.

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