Economie

Sol Melia quitte le Maroc

Sol Melia est en passe de se retirer du Maroc. Après avoir gelé « momentanément » son projet à Agadir, le géant européen de l’hôtellerie, avec à son actif la gestion de 410 hôtels dans 30 pays, se désengage définitivement du Royaume, peut-on lire sur un portail espagnol d’information (www.elsemanaldigital.com). Le Maroc, où la chaîne gère 8 hôtels, dont 4 par des contrats de gestion pour compte, n’est pas le seul pays maghrébin concerné. La Tunisie, où Sol Melià a entamé son désengagement depuis l’année dernière avec la cessation de son activité dans 6 établissements, est également visée. Questionné par ALM sur ce possible départ, Jawad Ziyat, directeur des investissements au sein du ministère de Tourisme, s’est dit non encore informé. Mais des sources hôtelières concordantes qui ont requis l’anonymat confirment le retrait progressif entamé depuis le mois de mars dernier par la chaîne. D’autant qu’il ne s’agit pas de la première fois que le leader espagnol fait part de sa volonté de quitter le Maroc. Sol Melia avait déjà annoncé que l’investissement projeté à Agadir, un établissement de 500 suites et 500 chambres, dans une seconde phase, et dont le montant s’élève à plus d’un milliard de dirhams, est « momentanément » arrêté. Et pour cause, les attentats du 11 septembre 2001. Une raison invoquée même actuellement. Sur le site précité, on peut également lire que « les perspectives de développement du secteur touristique demeurent toujours sombres au Maroc, suite aux mêmes attentats et malgré la volonté du pays de promouvoir le tourisme comme moteur principal de développement ». La multinationale, dixième mondial, avait également été contrainte de quitter les établissements dont elle avait la gestion (Tichka à Marrakech, Medina Palace à Agadir et les unités de Dounia Hôtels à Ouarzazate), suite à la mise en redressement judiciaire ou à des arrangements de leurs propriétaires avec le CIH, un des partenaires dans le consortium, duquel Idou Management, la BMCI faisaient également partie et dont le chef du fil n’était autre que Sol Melia. Le tout pour dire que, de fait, le groupe n’opérait plus au Maroc, un des trente pays d’Afrique du Nord du Moyen-Orien et des Caraïbes, où le groupe est présent. A rappeler que l’établissement d’Agadir en question, un Paradisus, le produit très haut de gamme de la chaîne auquel s’ajoutent Meliá Hotels, TRYP Hotels, Sol Hotels, avait fait l’objet d’un pacte d’actionnaires. La signature avait eu lieu en 1999 au siège de l’ancien ministère de l’Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme. Les investisseurs espagnols envisageaient d’implanter dans cette zone 30 nouvelles unités. Le programme comprenait la reprise en gestion de certains établissements jusque-là gérés par le CIH ou d’autres établissements et la construction de nouveaux hôtels. Le Paradisus Agadir aurait représenté le premier projet de construction.

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