Economie

Stabilité des cours du pétrole

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Les cours du pétrole étaient stables lundi à Londres et à New York, la réouverture d’un important oléoduc aux Etats-Unis compensant l’inquiétude provoquée par les tensions persistantes au Nigeria.
Vers 10H00 GMT (12h00 à Paris) sur l’IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le cours du Brent de la mer du Nord pour l’échéance de juillet gagnait 6 cents à 69,13 dollars. Le baril de "light sweet crude" pour la même échéance cédait de son côté 22 cents à 64,86 dollars à New York lors des échanges électroniques. Les cours avaient nettement progressé vendredi, toujours sur fond d’inquiétudes quant aux réserves énergétiques américaines.
Mais la réouverture dimanche d’un oléoduc opéré par la Colonial Pipeline acheminant des carburants sur la côte Est des Etats-Unis a contribué à apaiser ces inquiétudes et a entraîné un recul des prix.
«L’oléoduc a été remis en fonction dimanche et il s’agit du principal ouvrage desservant la côte Est», a indiqué Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz à Singapour.
«C’est rassurant car les inquiétudes quant aux réserves d’essence aux Etats-Unis ont tiré les cours du brut à la hausse», a-t-il ajouté.
Les courtiers restent en effet très attentifs sur le niveau des stocks d’essence américains alors qu’a débuté le week-end dernier la "driving season" (la saison des grands déplacements en voiture). Elle se traduit généralement par un pic de la consommation de carburant.  Malgré les quatre dernières semaines consécutives de hausse, les réserves d’essence américaines restent très faibles par rapport à la normale saisonnière. Elles sont actuellement inférieures de 7% à leur niveau d’il y a un an. Les courtiers ont en outre relevé que la dernière hausse était essentiellement due à un rebond des importations, et non à un meilleur fonctionnement des raffineries américaines, qui ne tournent toujours qu’à 91,1% de leurs capacités quand elles devraient le faire à environ 95%.
Par ailleurs, les analystes gardent un oeil sur la situation au Nigeria, où le principal mouvement clandestin de la région du delta du Niger, le Mouvement d’émancipation du delta du Niger (MEND), a libéré samedi six otages- quatre Italiens, un Américain et un Croate – qui étaient retenus depuis un mois. Il a aussi annoncé une trêve d’un mois pour "donner une chance" à l’administration du nouveau président.  Entré en fonction depuis le 29 mai, le nouveau président, Umaru Yar’Adua, a appelé les groupes armés à cesser les hostilités et a fait de la question du delta l’une de ses priorités.  Mais l’instabilité perdure au Nigeria où des hommes armés avaient enlevé vendredi un Néerlandais, un Pakistanais, un Britannique et un Français dans les locaux de la société franco-américaine de services pétroliers, Schlumberger, à Port-Harcourt.
Vendredi toujours, sept ressortissants indiens, dont deux femmes et deux enfants, avaient été capturés dans une enclave d’habitation de la société chimique indonésienne, Indorama, dans l’Etat de Rivers.
Enfin, dimanche, six Russes employés par la compagnie russe d’aluminium Rusal ont été enlevés et un chauffeur nigérian tué par un groupe armé dans le sud du pays, où deux Philippins pris en otage lors d’une attaque distincte ont été libérés quelques heures plus tard. La production de brut du Nigeria est amputée de quelque 900.000 barils par jour, soit plus du quart.

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