Economie

Stratégie 2010 : Les critiques de la FNIH

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Abderrahim Oumani s’insurge de nouveau contre la stratégie du développement touristique à l’horizon 2010. S’exprimant à la veille de la 5ème édition des Assises du tourisme, qui aura lieu du 13 au 15 janvier à Ouarzazate, le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière ne mâche pas ses mots. Pour lui, le contrat-cadre signé entre la Fédération nationale du tourisme et le gouvernement en octobre 2001, rencontre de nombreuses difficultés. Passant en revue, dans une interview accordée à l’agence MAP, les acquis enregistrés depuis cette signature (cession de l’aménagement de 4 stations balnéaires, libéralisation de l’aérien, coordination entre les ministères du Tourisme et du Transport, priorité donnée au grands tours-opérateurs, restructuration des villes touristiques…), M. Oumani n’a pas manqué de souligner que des difficultés entravent toujours la mise en application de cette stratégie. Parmi elles, l’absence de coordination dans l’exécution des chantiers programmés et le retard enregistré dans la mise en oeuvre du plan de restructuration du ministère du Tourisme et de l’Office national marocain de tourisme (ONMT). Aussi, la problématique de la promotion des investissements et de la compétitivité, ainsi que de la fiscalité grèvent toujours le développement du secteur.
Le président de la fédération a appelé dans ce sens à ce que cette dernière soit simplifiée. «Le gouvernement doit également traduire dans les faits ses promesses relatives au financement du secteur touristique et à la promotion des investissements », a-t-il insisté. S’il a qualifié de logique l’augmentation en cours de la capacité d’hébergement, élément essentiel pour les tours-opérateurs, il s’est, en revanche, interrogé sur les moyens à même de rentabiliser ces investissements, la question de la commercialisation de ce produit étant l’une des « problématiques principales » dont souffre le secteur.
Si le Maroc a placé l’année 2005 sous le signe de la qualité et oeuvrera pour la mise en application du traité de la qualité relatif aux prestations touristiques (accueil, formation continue et sensibilisation des citoyens), la fixation des prix ne devrait pas se faire sans que le principe de la compétitivité et le facteur du coût ne soient pris en considération. Le tourisme n’étant pas l’affaire des seuls établissements hôteliers, le produit touristique marocain doit être considéré dans sa globalité. C’est pour cette raison qu’il faut «organiser des journées d’étude et des tournées aux profits des présidents des collectivités locales dans les villes marocaines classées comme des destinations touristiques, en vue d’être au fait des efforts déployés par les pays concurrents du Royaume dans ce domaine». M. Oumani a également mis l’accent sur la nécessaire restructuration de l’ONMT et la définition de ses missions ainsi que l’adoption d’une nouvelle approche de marketing. Cela est valable aussi bien pour les marchés traditionnels, les nouveaux marchés que pour le marché intérieur.

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