Economie

Tabac : Une culture en passe de devenir une filière du Plan Maroc Vert

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Et si on partait à la découverte de la tabaculture ? La filière regorge bien de secrets. Pour les percer, ALM a accompagné la Société marocaine des tabacs (SMT), relevant du Groupe Imperial Tobacco International, lors d’un voyage de presse organisé, vendredi dernier, à destination de la province d’El Hajeb.

«C’est une région très prometteuse et qui produit de la bonne qualité», explique Houssine Noufiri, directeur de la tabaculture à la SMT, lors de la visite d’un champ situé au village Ait Ali situé à 10 km de ladite province connue notamment pour la culture du tabac burley. Dans cette zone, le burley génère un revenu moyen de 4.000 euros par an et sa production ne cesse d’augmenter depuis 2008. Ainsi, elle est passée de 1.300 tonnes en 2011 à 1.600 en 2013.

Quant aux planteurs, ils se chiffraient à 845 en 2011 qui travaillaient sur une superficie de 675 hectares contrairement à l’année 2013 au cours de laquelle ce nombre s’est établi à 1.150 qui cultivent 862 hectares. A El Hajeb, la culture du burley, présente également au Gharb, n’a commencé qu’en 2006.

«On ne produisait que le tabac brun dans la région, mais vu la chute de celui-ci au détriment du tabac blond, on est passé au burley», précise M. Noufiri qui a décrit les particularités de cette plantation. «Le burley est cultivé dans des terrains plats dont le sol est lourd. Comme il nécessite de l’irrigation», enchaîne-t-il en rappelant que le Maroc qui produit environ 3.000 tonnes de tabac par an  dispose également du tabac orient cultivé notamment dans la province d’Ouezzane. En 2010, le pays a exporté 230 tonnes de ce type de tabac comme il s’est vu dernièrement offrir une demande de 300 tonnes de burley. Pour commencer, il envisage de livrer 100 tonnes de tabac en Allemagne en janvier prochain.

A voir ces nettes améliorations, la SMT désire intégrer la tabaculture au Plan Maroc Vert. C’est pourquoi elle a déposé un dossier auprès des autorités responsables de ce Plan pour mener des négociations à propos de cette filière et son agrégation. D’ailleurs, un comité technique se tiendra ce 19 novembre pour la signature d’un accord dans ce sens. «L’objectif étant de faire bénéficier les planteurs de tabacs des mêmes avantages que les agriculteurs des autres filières à l’instar de l’accès au crédit et au matériel d’irrigation surtout que la tabaculture génère des revenus énormes par rapport à d’autres cultures», révèle le directeur de tabaculture à la SMT.

Chose qui a été confirmée par des planteurs lors de la visite au champ à El Hajeb. Ceux–ci se voient générer, selon Jaime Gil Roldès, directeur corporate affairs &legal, un revenu de 53 MDH grâce à la tabaculture. Quant à leur produit, il est acheté par la SMT à environ 20 DH. Interrogé par ALM sur l’augmentation des charges fiscales sur le tabac et l’éventualité de la prolifération de la contrebande, M. Roldès, qui a précisé que la SMT représente 65% de revenus pour l’Etat (soit 10,6 MMDH de recettes), a rappelé qu’ «il n’existe pas de chiffres officiels sur la contrebande puisque 65% des achats de cigarettes se font à la tige». Et de conclure : «il est de notre responsabilité d’expliquer aux responsables marocains les impacts de l’augmentation continue des charges fiscales».   

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