Economie

Tanger free zone : Un bilan mitigé

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Lancée en 1999, la zone franche aéroportuaire d’exportation de Tanger peine à prendre son envol. Son bilan d’activité, rendu public en fin de semaine dernière, dénote d’un certain essoufflement : seulement 15.918 emplois en six années d’existence, loin de l’euphorie des premières années.
Aux yeux du directeur général de la société Tanger Free Zone (TFZ), gestionnaire de la zone, il s’agit d’une victoire. Selon les chiffres présentés lors d’une conférence de presse tenue en fin de semaine, quelque 115 entreprises nationales et étrangères de s’installer dans la zone pourtant loin de l’Europe de 15 km uniquement.
Optimiste, la direction, sans doute pour compenser un résultat en deçà des attentes, projette dans le futur la création de 22.000 emplois supplémentaires. Environ 77 nouvelles entreprises vont démarrer leurs activités bientôt. Défendant ses réalisations devant un parterre de journalistes de la presse régionale, le directeur général a laissé entendre que « l’activité de la TFZ a connu une nette progression en réussissant à drainer d’importants capitaux étrangers et nationaux. Ses activités industrielles se sont nettement développées depuis la mise en service du guichet unique qui facilite l’orientation et la simplification des procédures administratives ».
Et d’ajouter, toujours sur le même ton optimiste, que grâce à cette initiative, le nombre des opérateurs marocains et étrangers dans les industries d’exportations industrielles a fortement augmenté durant les deux dernières années. La Zone franche aéroportuaire d’exportation de Tanger est implantée sur 345 hectares. Composée de deux zones : une zone industrielle sous douane et une zone logistique, elle est dotée d’importantes infrastructures de communications et abrite des établissements financiers et des entreprises du transport à l’image des grandes zones franches.
Rappelons que l’Etat marocain a prévu toute une batterie de mesures pour cette zone franche qui devait être le fleuron de l’activité économque du Nord du Royaume. D’ailleurs, de l’avis des observateurs, l’intérêt accordé à la zone franche de Tanger par les investisseurs étrangers est essentiellement motivé par ces avantages concédés par l’Etat marocain. Ce dernier prend en  charge le financement des infrastructures en vue d’alléger au profit des opérateurs, le coût des équipements des projets. Et ce en plus des avantages fiscaux et financiers que suppose l’implantation d’une société dans une zone franche. Dans le cas de la zone franche de Tanger, il s’agit notamment d’une exonération de tous les droits, taxes et surtaxes frappant l’importation, la circulation, la consommation, la production et/ou l’exportation des marchandises ainsi que d’une exonération des droits d’enregistrement et de timbre pour la constitution ou l’augmentation du capital.
En outre, la société bénéficie pendant une durée de quinze années de l’exonération de l’impôt des patentes et de la taxe urbaine, d’une exonération de l’impôt sur les sociétés durant cinq ans et de la réduction du taux à 8,75 % par la suite. Enfin, une exonération de la TVA sur les marchandises est également prévue. Des avantages qui ne demandent pour donner leurs fruits, qu’une politique agressive de marketing. Chose sur laquelle TFZ a encore du chemin à faire.

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