Economie

Tanger : Les expropriations portent un coup dur aux comptes de la mairie

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Plus de 58,5 millions de dirhams viennent d’être ponctionnés

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Devant cette situation, la mairie risque de voir sa marge de manœuvre se réduire comme peau de chagrin et d’être par conséquent sous la menace d’une faillite.

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Depuis le début de son mandat (à la mi-septembre 2015), l’actuelle équipe du conseil communal de Tanger continue d’alerter sur la situation financière de la commune, suite à une série de saisies opérées à son encontre. A cet effet, la mairie vient de voir encore ses comptes ponctionnés de plus de 58,5 millions de dirhams (soit plus de 5,8 milliards de centimes). Et ce dans le cadre des jugements prononcés en faveur d’une autre liste des personnes expropriées. Selon l’équipe communale, ces nouvelles ponctions concernent dix affaires, qui viennent d’être traitées toutes d’un seul coup. Ce qui va sans doute nuire à «la capacité de la commune à respecter ses engagements liés à son offre des services publics», souligne la même source. Parmi les services publics qui risquent d’être sérieusement affectés par ce type de saisies, il y a lieu de citer l’éclairage public, dont le coût annuel s’élève à près de 11 millions de dirhams.

Sans oublier le volet d’investissements dépendant de la capacité financière de la commune. Il en résulte que ce dossier d’expropriation risque d’impacter négativement le rythme de mise en chantier dans les différents secteurs d’activité. Devant cette situation, la mairie risque de voir sa marge de manœuvre se réduire comme peau de chagrin et d’être par conséquent sous la menace d’une faillite. De quoi susciter les inquiétudes des élus communaux (aussi bien de la majorité que de l’opposition) ou des représentants de la société civile locale, qui ne cessent d’alerter sur la complexité du dossier d’indemnisation des personnes expropriées. Surtout que le traitement de ces dix nouvelles affaires d’expropriation s’ajoute à d’autres déjà traités ou en cours de règlement en justice. Ce qui a amené la mairie à exprimer, depuis le déclenchement de ces affaires d’expropriation, sa volonté de trouver, en concertation avec le département de tutelle, une solution à cette spirale financière infernale.    Il est à rappeler que cette situation est le résultat d’une longue période de plus d’une vingtaine d’années de non-respect des engagements financiers de la part des conseils communaux successifs à Tanger, d’autant plus que de nouvelles ponctions sont prévues sur les comptes de la commune pouvant s’élever à près de 400 millions de dirhams, destinés à indemniser de nouveaux plaignants dans le cadre d’autres procès qui lui sont intentés.

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