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Tchaba : Le thé a désormais un nom

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Ceci n’est pas le titre d’un film, ni celui d’un groupe Rock des seventies. Non, rien de tout cela. «Tchaba» est le nom d’une enseigne qui vient de voir le jour au Maroc et qui a fait du thé sa principale préoccupation. Un choix qui n’est pas fortuit car «Tchaba» signifie, en fait, «Feuille de thé» en japonais.
Le magasin met à disposition, pour ses premiers pas, quarante «nuances» différentes de thé. 40 arômes différents invitant à un voyage dans les contrées les plus éloignées de la planète. Histoire d’initier le consommateur marocain aux saveurs indénombrables que l’on peut tirer du thé.
Les responsables de Tchaba envisagent, ainsi, d’en proposer une centaine dans les trois mois à venir, sachant qu’il existe, actuellement, plus de 400 esprits, différents les uns des autres, créés à partir des quatre variétés de thé. Les quatre variétés supposent le thé noir, le thé vert, le thé bleu-vert et, bien entendu, l’incontournable et unique thé blanc, le must et le plus noble des thés.
Le thé blanc est, ainsi et fatalement, la plus chère variété de thé, puisque celle-ci coûte plus de 150 dollars américains le kilo, à la source, c’est-à-dire dans les plantations. Pour plus de précisions, la noblesse d’une feuille de thé est établie par rapport à sa proximité du bourgeon de la plante. Plus est-elle proche du bulbe, plus la feuille de thé a de la valeur. Le thé blanc est, en conséquence, cueilli au sein même du bourgeon. Cela se passe, évidemment, de tout commentaire.
Tchaba propose, également, tout le nécessaire du thé. Théières et tasses vietnamiennes, japonaises, chinoises et bien d’autres accessoires, propres à bien des pays, figurent dans les étalages.
À l’origine de pareil investissement, une tradition vielle d’un quart de siècle et qui vient d’atteindre une certaine maturité, de telle sorte de pouvoir s’aventurer dans les méandres les plus reculées du monde du thé.
En effet, instigateur du projet, Amine El Baroudi a ouvert les yeux en plein milieu des saveurs magiques que peut enfanter la plante du thé : son père avait créé, bien avant lui, le label «Plantami», réservé exclusivement à l’export avant d’investir le marché marocain quelques années de cela.
Partant sur les traces de son géniteur, le jeune investisseur, qui voue un véritable culte pour le thé, décida de voler de ses propres ailes et de créer son label à lui. Tchaba vit le jour. 5 millions de DH auront été nécessaires pour mettre l’entreprise sur pied.
Cependant, dénicher du thé de qualité indiscutable n’est pas chose aisée. Ce jeune qui ambitionne de «théophiliser» les Marocains est contraint, pour chacune de ses commandes, de se saisir de son bâton de pèlerin et de parcourir l’Asie de long en large.
«Je suis amené, afin de garantir la qualité de nos produits, de déguster plusieurs centaines d’infusions, dans la même plantation, et de n’en choisir que trois ou quatre. Ensuite, l’année suivante, il faudra prospecter au niveau d’autres plantations, car, généralement, une plantation ne donne jamais des produits de bonne qualité deux années à la suite», souligne Amine El Baroudi, en fin connaisseur de cette plante dont la tradition, mais surtout la passion, n’aura épargné aucun pays.

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