Economie

Tour de vis pour la OMRA

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L’accès à la Omra a été revu et corrigé cette année. La réglementation de ce voyage religieux passera dorénavant par une commission où seront représentées toutes les agences de voyages.
Concrètement, si une agence marocaine veut participer à l’opération, elle doit présenter un contrat légalisé (fait au Maroc) et approuvé par le ministère de tutelle. De même, tout opérateur doit fournir ses deux programmes, le produit touristique et le produit économique.
L’agence doit également présenter le contrat signé avec l’hôtelier saoudien et l’accord conclu avec la compagnie aérienne. De telles mesures sont de nature à éviter de mauvaises surprises pour les pèlerins. Cela permet au ministère du Tourisme d’étudier les dossiers et d’établir la liste de toutes les agences reconnues comme productrices.
Les représentations saoudiennes(ambassade, consultats) reçoivent copie de cette liste. Ces innovations n’ont pas été accueillies d’un même élan chez les agences de voyages. Certains pensent en effet que du moment qu’une agence dispose d’un agrément dûment délivré, elle n’a pas à se soumettre à une telle sélection. «Si elle ne peut faire la Omra, pourquoi donc dispose-t-elle d’un agrément», s’interroge un professionnel qui a pignon sur Rue sur l’avenue Mohammed V. Ces règles s’ajoutent, rappelons-le, aux dispositions saoudiennes prises il y a trois ans et qui obligeaient toute agence marocaine à signer avec un TO saoudien. D’ailleurs, au cours des trois dernières années, la moitié des TO saoudiens ont disparu suite à un assainissement. Rappelons qu’au départ, la caution imposée par les Saoudiens était de 100 000 rials, une somme faramineuse et qui était hors de portée pour nombre d’agences. Aujourd’hui, elle serait beaucoup plus réduite.
S’agissant du pèlerinage, environ 225 agences de voyages se sont portées candidates cette année. Là aussi, le ministère, en concertation avec la Fédération nationale des agences de voyages a adopté une nouvelle méthode d’attribution des quotas de pèlerins.
Ce système est basé sur le respect de la répartition régionale des demandes exprimées et sur une notation. Les critères de sélection concernent entre autres la taille de l’agence, son assise financière, le respect des cahiers des charges dans le passé, la qualité de la prestation offerte pour les agences ayant déjà organisé le pèlerinage.
Le niveau d’activité de l’agence, l’expérience du personnel encadrant en matière de pèlerinage sont pris en compte pour les agences qui n’ont jamais organisé une telle opération. Pour le ministère du tourisme, ce nouveau système de notation vise à garantir rigueur, équité et transparence dans le choix des agences et l’attribution des quotas, tout en offrant le plus de garantie aux pèlerins marocains quant à la prestation qui leur sera offerte.

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