La hache de guerre est enterrée. La Royal Air Maroc et les agences de voyages ont signé une convention générale sur la billetterie. C’était le jeudi 20 juillet 2006, en présence notamment du ministre du Tourisme, Adil Douiri, du P-dg de la RAM, Driss Benhima et Faouzi Zemrani, président de la Fédération des agences de voyages. De quoi s’agit-il exactement ? La convention refonde les relations entre les compagnies aériennes et les agences de voyages dans leurs aspects institutionnel, juridique, éthique et commercial.
En clair, les agences acceptent le nouveau modèle économique qui impose une rémunération de 1% contre 7% auparavant. Les voyagistes referont leur retard en facturant à leurs clients-voyageurs les prestations de services. Reste désormais à savoir si les conditions de transparence seront suffisamment réunies pour prévenir les abus. Pour cela, il faudra que la liste des prestations soit affichée clairement sur les billets. Pour Faouzi Zemrani, président de la Fédération nationale des agences de voyages, signataire de la convention avec Abderrafih Zouiten, directeur commercial de la RAM, il n’y a pas de doute : «Nous, agences de voyages, sommes là pour le consommateur, pour lui garantir un meilleur niveau de prestations». Et d’ajouter : «La différence entre les compagnies traditionnelles et les low-cost se fera au niveau des prestations. Quand vous achetez un billet sur Internet, il est moins cher, mais vous n’avez pas des prestations comme la garantie de siège, etc».
Bref, reste à tester le nouveau modèle économique sur le terrain.
Pour le moment, et outre les fees à venir, le billet d’avion est alourdi de nombreuses taxes, parfois mentionnées, parfois occultées. Par exemple, quand vous prenez un avion sur l’axe Casablanca-Paris, vous payez sans le savoir un montant de 375 dirhams en guise de contribution à la hausse du carburant. Et ce n’est pas tout. La taxe sur la sécurité aéroportuaire vous revient à 250 dirhams à l’aéroport de Casablanca, autant sinon plus dans votre aéroport de destination. «Quand, rappelle un voyagiste casablancais, certaines compagnies affichent sur leurs panneaux publicitaires, un Casablanca-Paris à 2000 dirhams, en dehors des taxes aéroportuaires, il s’agit tout simplement d’un mauvais procès fait aux aéroports». Le consommateur payera finalement 3000 dirhams au lieu des 2000 affichés et, in fine, les taxes iront plus à la contribution au coût du kérozène et à la sécurité qu’aux plates-formes aéroportuaires. A cette traditionnelle configuration, il faut désormais intégrer à l’usage exclusif des vols en partance de l’Hexagone, la fameuse taxe de solidarité de 1 euro, imposée par le président Chirac.
La taxe aéroportuaire à proprement parler varie entre 50 et 100 dirhams. Une portion minime par rapport aux autres taxes et qui fait objet depuis quelques mois de certaines baisses.
Dans les taxes aéroportuaires, il y a plusieurs catégories. Par exemple, les redevances passagers, actuellement réduites de 50% pour toute fréquence supplémentaire introduite par l’une des compagnies opérant au Maroc. De même il y a les redevances d’atterrissage et d’approche réduites de la même manière en cas de création d’une «route inédite » pour peu que l’on ne soit pas dans les aéroports principaux de Casablanca et Rabat.
Le contenu de la convention
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