Economie

Tourisme : Grosse OPA sur la SONABA et la SNABT

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Jeudi 2 mars 2006. À la sortie du Comité stratégique du  tourisme, tenu au siège de la Primature, en présence de Driss Jettou, président de la séance, de Adil Diouri, ministre du Tourisme, du directeur des Collectivités locales, Saâd Hassar, et des représentants de la profession touristique, beaucoup de points de satisfactions. D’abord au niveau de la réforme de la fiscalité locale. Sur ce dossier, le ministère de l’Intérieur a donné son «OK définitif».
La Fédération nationale de l’industrie hôtelière a pu également convaincre l’Intérieur de retenir les remarques faites sur son projet de loi portant sur la réforme de ces taxes. Est directement concernée, la taxe sur l’enseigne. Avant de lever la séance, le Premier ministre a demandé solennellement au représentant des Collectivités locales, à ce que 2006 soit l’année des réformes. A ce propos, les projets de loi sur les métiers d’ agences de voyages et celui de guide et accompagnateur touristique sont prévus pour juillet 2006.
Autant de points positifs qui expliquent l’optimisme des représentants du secteur privé, à savoir Jalil B Taarji et Abderrahmane Oumani, sortis tous deux satisfaits de la réunion. «La vision 2010 est de plus en plus crédible», a déclaré le président de la Fédération du tourisme, s’appuyant sur les résultats «très encourageants», enregistrés en 2005 et au début 2006. Même son de cloche de la part du président de la Fédération du tourisme : «Il s’agit d’une réunion constructive», martèle M. Oumani, pour qui la réunion a permis d’examiner notamment l’état d’avancement de la fiscalité locale. Presque inaperçu, le petit désaccord entre le ministère du Tourisme et celui des Finances, à propos du projet de loi de l’immobilier locatif à vocation touristique (ILVT).
Pourtant, derrière ce climat de satisfaction générale, un gros problème est en train de pointer à l’horizon. Le ministre du Tourisme a présenté, lors de cette réunion, son projet de création d’une «agence d’ingénierie touristique», qui regroupera la direction des Investissements et des aménagements touristiques (organe interne au ministère), la Société nationale d’aménagement de la baie de Tanger (SNABT) et la «Société nationale d’aménagement de la baie d’Agadir» (SONABA). Ces deux antennes régionales, dotées d’importants fonds, contrairement à la DIAT,  avaient été mises en place dans le cadre d’une politique de décentralisation. Aujourd’hui, avec la centralisation voulue par Diouri, elles risques de sauter. En effet, le ministère des Finances ne s’est pas opposé directement au maintien de la SONABA et de la SNABT en même temps qu’une nouvelle agence, à cause de l’augmentation de la masse salariale que cela engendrerait. «Si on crée une agence, elle va avoir un budget spécial. Ce n’est pas intéressant», indique l’un des participants à ce CST. En tout cas, en créant cette société, cela va permettre au ministère de bénéficier, outre des reports de fonds de la SONABA et de la SNABT, de la possibilité d’externaliser des travaux (études et autres), en faisant appel aux cabinets et bureaux d’études.
En revanche, pour les régions de Tanger et d’Agadir, restées muettes sur la réforme, les décisions ne seront plus prises localement, comme c’est le cas actuel avec la SONABA à Agadir, mais à Rabat.

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