ALM : En tant que professeur à l’université Mohammed V de Rabat et président du club marocain pour l’environnement et le développement, quel commentaire faites-vous de l’intégration du développement durable dans l’éducation ?
Mohamed Ftouhi : Vous savez, le Maroc était très actif en élaboration de la stratégie méditerranéenne pour l’éducation pour un développement durable. Celle-ci a besoin d’être traduite en réalité. D’ailleurs, toute réforme du système éducatif est une opportunité pour intégrer le développement durable.
Comment se déroulent les préparatifs pour la COP22 qui se tiendra à Marrakech ?
En tant que société civile, nous sommes impliqués dans le cadre d’une alliance marocaine pour le climat et le développement durable. Je crois que le dialogue existe entre ce groupement d’ONG et le département de l’environnement. Comme il existe un appui à la société civile marocaine ou une partie de celle-ci pour la préparation des COP21 et 22.
Quelles seraient les recommandations du Maroc pour la COP21 ?
Il s’agit de couronner cet événement par un accord qui va remplacer celui de Kyoto. De plus, nous aurons des objectifs ou actions chiffrées qui vont déboucher de la COP21 dont la réduction des gaz à effet de serre. Il sera également question de soutien des pays pollueurs aux pays en développement pour qu’ils puissent s’engager dans une action contribuant à l’adaptation au changement climatique. En d’autres termes, les pays industrialisés sont censés accepter la responsabilité commune parce que ce sont eux qui ont pollué et les pays en développement qui encaissent les problèmes du changement climatique. Aussi, une volonté politique de la communauté internationale est nécessaire pour que les pays en développement soient en mesure de réaliser des activités dans leurs plans agricoles et en sources d’énergie entre autres. L’objectif étant d’intégrer l’adaptation au changement dans toute planification.
