Economie

Transport : L’aéroport de Marrakech débordé

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Plus de 12 500 passagers ont été traités à Marrakech en une seule journée. En tout, 140 à 200 mouvements d’avions entre le départ et l’arrivée. C’était lors du dimanche 5 novembre, correspondant avec le retour des vacances de la Toussaint. Et il n’en fallait pas plus pour que le petit bâtiment de l’aéroport de Marrakech, construit il y a une vingtaine d’années, en soit débordé. Certains touristes ont commencé à siffler. Pris dans la foule, ceux qui avaient un vol à prendre immédiatement jouaient des coudes.
Les dispositions prises d’avance entre l’Office national des aéroports (ONDA) et les agents et représentants des tour-opérateurs, pour répartir le flux d’arrivées sur une large tranche horaire, n’ont eu aucun effet.
Le pic a été atteint sur le hall départ, entre 14 heures et 17 heures.
La faute, «aux voyagistes qui n’ont pas respecté le deal», explique un responsable de l’Office national des aéroports. «Un message relatif !», rétorque, de son côté, Jean Jacques Bouchet.
En effet, précise le représentant du groupe Fram dans la ville ocre, «même si on décale l’arrivée des clients, l’aéroport ne peut pas absorber correctement les flux partant de Marrakech les dimanches». A lui seul, le voyagiste français traite en moyenne 1200 départs sur le dimanche. «Il faut une solution urgente à ce problème. On ne peut pas continuer, poursuit M. Bouchet, à demander aux clients de se présenter à l’aéroport à 3h 30 minutes avant le départ, sachant que dans les destinations concurrentes de Marrakech la moyenne est de 40 minutes» !
D’autres voyagistes fustigent la lenteur des travaux menés actuellement dans l’aéroport (chantier d’extension). «Cela fait plus de trois ans et demi que l’aéroport est en chantier», rappelle de son côté Khalil Majdi de la Fédération régionale des agences de voyages de Marrakech. «L’aéroport ne se prête plus à l’activité de Marrakech. C’est la tâche noire de la destination», regrette-t-il.
De son côté, Anas Lahkim, directeur de l’ONDA à Marrakech, fraîchement nommé à ce poste, dit s’entretenir régulièrement avec les voyagistes tout en veillant à ce que d’ici le 15 décembre le terminal en construction soit achevé. Des équipes y travaillent jour et nuit, précise M. Lahkim.
Pour les voyagistes, il est impératif d’achever ses travaux à la date indiquée au risque d’exposer la ville et son image à des problèmes trois fois plus graves que lors de la Toussaint.
Outre le traditionnel pic des vacances de fin d’année, il y a aussi entre les 20 et 23 décembre l’opération pèlerinage 2006. Très attendu demain à Marrakech par la communauté des voyagistes et des hôteliers, le directeur général de l’ONDA, Abdelhanine Benalou, emmènera-t-il avec lui la solution miracle ?

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