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Transport touristique : Quid de la réglementation ?

© D.R

Des mutations profondes s’observent dans le secteur

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Les professionnels réitèrent à travers ce forum leur engagement à fédérer l’ensemble des acteurs pour créer un cadre juridique qui permet de développer ce secteur.

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Les obligations des transports touristiques et perspectives du secteur seront débattues en détail le 3 mai lors de la 4ème édition du Forum régional. Cet événement organisé par l’Association régionale du transport touristique de Casablanca (ARTTC) en partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca-Settat mettra l’accent sur les défis réglementaires de la profession, et ce dans un contexte conjoncturel en constante mutation. Le but étant d’alerter l’ensemble des parties prenantes sur l’urgence d’adapter le cadre juridique aux spécificités des marchés des transports et du tourisme. «Ce forum s’inscrit dans la perspective de créer une prise de conscience autour de l’urgence de reprendre le dialogue rapidement afin de trouver des solutions innovantes qui permettent d’éviter le décalage existant entre un contexte qui évolue très vite avec un rythme d’innovation technologique et un mode de consommation de la mobilité qui est extrêmement rapide et une législation dépassée», nous explique Khalid Mouhib, secrétaire général de la Fédération nationale du transport touristique (FNTT) et de l’Association régionale du transport touristique de Casablanca, dans un bref entretien accordé à ALM. Les professionnels de ce secteur qui dépend de deux tutelles, à savoir le transport et le tourisme, réitèrent à travers ce forum leur engagement à fédérer l’ensemble des acteurs pour trouver des solutions appropriées à cette problématique et créer un cadre juridique qui permet de développer ce secteur dans l’intérêt du consommateur et des professionnels.

Une réglementation révolue

A l’ère du digital, et avec l’émergence de services modernes de mobilité, le secteur des transports en général et celui du transport touristique fait face à un défi majeur qui n’est tout autre que la réglementation. La dernière mouture du cahier des charges qui régit cette activité date de 2014 et depuis cette date aucune modification n’a été apportée. «Effectivement la réglementation n’a pas évolué depuis cette date, sachant que ce texte fait lui-même suite à beaucoup de changements qui ont précédé et qui ont permis durant cette période une certaine adaptation de la réglementation au contexte de la profession», nous confirme M. Mouhib.

L’introduction de grandes plates-formes internationales portant sur un mode de transport novateur a créé un effet de choc dans ce secteur. Ce constat ne se limite pas au Maroc. Là où ces plates-formes ont opéré, elles ont bousculé les acteurs traditionnels des transports. Si certains pays ont pu arriver à établir un certain équilibre entre les acteurs traditionnels et nouveaux, au Maroc les frictions existent toujours. Et pour preuve :  les braquages qui ont eu lieu entre les taxieurs et les conducteurs d’Uber et Careem. «Nous ne voulons pas que ces incidents se reproduisent. Il faut que ces plates-formes opèrent dans une sorte de sécurité réglementaire, à savoir un environnement labellisé sur le plan juridique. Nous ne pouvons pas aller à l’encontre de l’évolution de l’histoire, nous voulons juste que les choses se font dans les règles de l’art, c’est-à-dire avec une réglementation uniforme qui permet aux uns et aux autres de trouver leurs intérêts», précise le secrétaire général. 

Complémentarité ou rivalité ?

L’adaptation du cadre juridique instaurerait non seulement une sérénité entre l’ensemble des intervenants mais également une offre complète qui tient compte des goûts des consommateurs et de leurs préférences vers un transport plus accessible et plus moderne. La France est un parfait exemple de cette législation adaptée et équilibrée prônant une cohabitation entre les parties prenantes. Il est utile de souligner que le secteur des transports et particulièrement du transport touristique évolue à un rythme accéléré. La capacité du marché est très en deçà de la demande.  Au niveau touristique, les véhicules neufs sont l’unique moyen pour les professionnels de répondre en bonne et due forme à une clientèle de plus en plus exigeante aussi bien en termes de confort que de sécurité.

Toutefois la conjoncture actuelle est loin de conforter les acteurs dans cette démarche de qualité. La cherté du parc automobile neuf limite l’effort d’investissement et de modernisation engendrant par conséquent une pénurie en matière d’offre de transports touristiques par moment. D’où l’obligation de mettre en place de nouvelles mesures administratives et réglementaires pour que les professionnels puissent acquérir des véhicules à des prix plus raisonnables. La formation est un enjeu à tenir en compte pour faire évoluer cette activité dans de meilleures conditions. Le souci des professionnels est d’avoir un personnel qualifié aussi bien sur la partie conduite que sur la partie comportementale vis-à-vis des clients.

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