Economie

Un compte épargne pour les MRE pour créer « 1000 PME » au Maroc

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Pour encourager les MRE à investir au Maroc, la Caisse française d’épargne mettra en place un compte épargne codéveloppement (CEC) à partir du mois d’avril prochain. Ce compte est destiné à favoriser l’épargne chez tous les immigrés vivant à l’Hexagone et à financer des projets d’entreprises dans leurs pays d’origine, selon le Trésor français. Le compte épargne codéveloppement pour lequel une convention a été signée entre l’Ecureuil, une filiale de la Caisse d’épargne, et l’Etat français en septembre dernier, fonctionnera sur le modèle du compte épargne logement. Il est « destiné à recevoir l’épargne de personnes physiques qui possèdent la nationalité d’un pays en voie de développement figurant sur une liste fixée par arrêté, et qui sont titulaires d’une carte de séjour permettant l’exercice d’une activité professionnelle, aux fins de financer des opérations concourant au développement économique de leurs pays d’origine ».
Ainsi, les Marocains titulaires de ces comptes pourront déduire de leur revenu global les versements effectués sur leur compte, dans la limite annuelle de 25% du revenu net global du foyer et de 20.000 euros par personne le composant. Et les sommes déposées sur le compte ne pourront excéder 50.000 euros. Ce compte sera rémunéré à un taux encore non connu. Cet avantage fiscal est subordonné à la condition que les sommes épargnées soient effectivement investies au bénéfice du développement économique des pays concernés, selon les responsables du Trésor français qui ont annoncé le lancement de ce compte en début de semaine. D’ores et déjà, l’Agence française de développement (AFD) a défriché le terrain pour fructifier cette épargne dans les pays d’origine. « Même s’il ne faut pas surévaluer l’importance des résultats à en attendre, il convenait de favoriser une utilisation plus productive de fonds dont les montants excèdent souvent l’aide publique au développement », a expliqué Michel Jacquier, directeur des opérations de l’AFD, lors d’un séminaire à Paris, lundi dernier, sur les transferts de fonds des migrants vers l’Afrique. Au Royaume, cette Agence « proposera au nouvel investisseur – même s’il ne souhaite pas rentrer dans son pays – de participer à une opération locale comme “ les 1 000 PME” au Maroc où l’AFD et les autorités locales ont sélectionné des projets cofinancés ». Les transferts de fonds des MRE suscitent de plus en plus l’intérêt des organismes mondiaux. La Banque africaine de développement, quant à elle, vient d’établir une étude sur l’état des lieux des flux financiers issus de la diaspora. Au Maroc, ce sont quatre banques qui se partagent 85% du marché des migrants. La principale raison de leur succès est leur stratégie d’implantation ou de représentation directe dans les principaux pays émetteurs, selon les experts de la BAD. Par pays, les Marocains établis en France devancent de loin ceux résidant dans le reste du monde (Voir graphique). Pour le profil des bénéficiaires de ces transferts, ce sont les sans professions qui arrivent en tête avec 34% du total des envois.

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