Economie

Un mois pour cadrer les négociations

Les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont environ un mois pour cadrer les grandes lignes de leur négociation sur la libéralisation des échanges avant de convoquer une réunion ministérielle, a estimé mercredi le directeur général de l’institution, Pascal Lamy. «C’est ça l’objectif s’ils veulent finir en 2008» le cycle de négociation de Doha lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, a déclaré M. Lamy lors d’un entretien accordé à l’AFP. Les négociateurs des 151 Etats membres s’efforcent actuellement de clarifier le périmètre de la discussion pour permettre à leur ministre de se rendre à Genève au plus tard à la mi-avril dans l’espoir de parvenir à un accord sur les deux grands dossiers du cycle: l’agriculture et la baisse des droits de douane sur les produits industriels, a expliqué le patron de l’OMC. «Personne ne nie que c’est ça l’essentiel», a déclaré M. Lamy, précisant que la discussion bute actuellement sur l’opportunité d’inclure ou non dans ce paquet d’avril trois autres sujets: les services, les règles commerciales comme l’anti-dumping, et la question des indications géographiques et de la convention sur la biodiversité. Une première réunion dite de «la chambre verte», en présence d’une trentaine d’Etats, est prévue jeudi matin pour déblayer le terrain. «On a besoin d’y voir clair pour le moment où les ministres seront là», a-t-il expliqué. La discussion se trouve actuellement dans une phase qui consiste à transformer l’architecture générale de la négociation «en tonnes de poulet, de boeuf, de riz», a poursuivi M. Lamy. «C’est un passage compliqué mais incontournable». Sur les services, «on sait que ce qui est sur la table pour l’instant n’est pas suffisant», a souligné M. Lamy. Les pays développés, appelés à réduire leurs subventions agricoles, demandent en échange aux grands Etats émergents d’ouvrir davantage leur marché aux services importés. Ils réclament l’organisation d’une conférence durant laquelle une trentaine d’Etats membres signaleraient quelles concessions ils sont prêts à envisager dans ce domaine, a rapporté M. Lamy. Selon lui, la négociation sur les services «n’est pas très compliquée, ne serait-ce que parce que la négociation se fait entre 30 pays». «Les autres bénéficient de l’ouverture que les uns vont obtenir», a-t-il observé. La semaine dernière, la Chine a obtenu le soutien des autres pays en développement pour s’abstenir de toute nouvelle concession forcée dans le domaine des services, du fait de sa récente adhésion à l’OMC aux termes de laquelle elle a déjà dû ouvrir des secteurs telles que la banque et l’assurance. Mais les pays occidentaux devraient s’opposer fermement à une telle concession accordée à la Chine, selon des diplomates. A propos des indications géographiques, l’Union européenne souhaite étendre la protection dont bénéficient déjà les vins et spiritueux à des produits tels que jambons, fromages ou thés. Mais M. Lamy a paru écarter l’inclusion de ce thème dans la négociation des prochaines semaines. «Sur les indications géographiques, c’est assez simple, car beaucoup de membres considèrent qu’il n’y a pas de mandat pour négocier là-dessus», a-t-il relevé.

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