Economie

Un nouveau souffle pour l’aquaculture

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Faire de l’aquaculture un moteur de croissance majeure ! Voilà ce qui anime le secteur. Un secteur conscient des divers atouts de l’essor de l’aquaculture marine, mais également des contraintes pouvant découler de l’exercice extensif de cette activité, en particulier en matière écologique et de protection de l’environnement.

Et si, dans ce sens, le Maroc a fait le choix politique d’une aquaculture maîtrisée, pour un développement durable de celle-ci, il est évident qu’il manque un cadre légal et une législation à la pointe des ambitions marocaines pour le secteur. En effet, l’aquaculture marine demeure encore régie par une législation ancienne qui ne prend pas en considération son identité distincte et sa spécificité et dont les dispositions ne répondent plus aux critères internationaux qu’il convient d’appliquer en la matière.

Conscient de ce vide législatif, le ministère de tutelle vient de déposer auprès du Secrétariat général du gouvernement (SGG) un projet de loi formant code de l’aquaculture marine. Un projet qui vise à doter le secteur d’un cadre juridique approprié et spécifique, prenant en considération les évolutions actuelles et futures. Aussi, lors de son élaboration, le gouvernement a donc pris en considération les changements que connaît cette activité aussi bien au niveau national, régional ou international, en matière de planification des lieux d’implantation des fermes aquacoles, des conditions de leur installation et de leur exploitation et commercialisation des produits de l’aquaculture marine. Ainsi, la nouvelle organisation de l’aquaculture, prévue par le projet de loi, comprend des apports juridiques substantiels. Il s’agit  notamment de la reconnaissance de l’identité particulière et du statut juridique distinct et complet de l’aquaculture, en tant qu’activité du secteur primaire qui consiste dans l’élevage des animaux aquatiques marins et la croissance des plantes aquatiques marines.

De même, le projet de loi prévoit l’élaboration des plans de développement et de gestion de l’aquaculture et des schémas de structures aquacoles, établis et révisés en concertation avec les utilisateurs publics et privés des espaces pouvant abriter des activités aquacoles. De plus, le projet de loi instaure l’institutionnalisation du principe de l’appel public à la concurrence pour le choix des bénéficiaires des autorisations d’installations et d’exploitations de fermes aquacoles, afin de tirer le meilleur profit de la technologie de valorisation des espaces relevant du domaine public affecté à l’aquaculture marine.

Enfin, le projet de loi n’a pas omis de faire une focalisation sur l’encadrement scientifique et technique à travers les institutions spécialisées, ainsi que la valorisation des ressources humaines et la professionnalisation des personnels de l’aquaculture marine.

Autant d’attentes et d’ambitions visées par ce projet de loi dans l’objectif ultime de faire ressortir l’activité aquacole comme un relais incontournable de l’essor du secteur de la pêche et un élément essentiel de la stratégie visant à préserver les ressources halieutiques et l’écosystème marin et, partant, de renforcer la position du Maroc parmi les pays fournisseurs du marché mondial en produits de qualité.
 

Promotion de l’aquaculture : L’ANDA veille

Au cours de la semaine dernière, l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) a présenté son plan d’action pour l’exercice 2016 pour promouvoir le secteur de l’aquaculture et encourager l’investissement dans cette filière. Décliné à l’occasion de la 6ème session du conseil d’administration de l’agence, le plan s’articule autour de plusieurs axes stratégiques, notamment le développement de l’ingénierie aquacole, la promotion et l’accompagnement de la demande d’investissement en projets aquacoles, ainsi que l’optimisation et le perfectionnement des systèmes d’information et des ressources financières.

Aussi, lors de cette réunion, le conseil d’administration a examiné les réalisations de l’ANDA au titre des exercices 2014-2015 et le budget pour l’exercice 2016. Ainsi, le bilan de l’agence s’est décliné par d’importantes réalisations, notamment le lancement de projets pilotes qui auront un impact considérable sur le développement du secteur aquacole avec principalement le démarrage de la réalisation d’une écloserie marine nationale de poisson dans la zone de Tahaddart et l’installation de fermes aquacoles d’élevage d’algues et de moules respectivement au niveau de la lagune de Marchica et à Ras Kebdana.

Quelle place pour l’aquaculture au Maroc ?

L’aquaculture marine est une activité économique redécouverte au cours du siècle dernier, essentiellement grâce à l’évolution technologique qui a permis d’en diminuer suffisamment les coûts, pour en faire une activité de culture et d’élevage rentable. Elle reste une pratique ancestrale des populations riveraines de territoires aquatiques dont la morphologie, tant terrestre que maritime, était favorable (bras sinueux des deltas, mangroves, étangs littoraux salés longs estuaires propices aux espèces migratrices, etc).

Conscient des divers atouts de l’essor de l’aquaculture marine, mais, également des contraintes pouvant découler de l’exercice extensif de cette activité, en particulier en matière écologique et de protection de l’environnement, notre pays a fait le choix politique d’une aquaculture maîtrisée. Ainsi, en s’appuyant notamment sur les dernières connaissances scientifiques et technologiques utilisées dans le domaine, une telle activité pourrait accompagner la politique d’aménagement des pêcheries, en contribuant à l’approvisionnement du marché en produits halieutiques, sains et abordables.

 

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