Si BIM confirme son positionnement sur le marché de la grande distribution, la politique d’expansion de la chaîne turque au niveau national ne semble pas plaire à tout le monde.
A Casablanca, les habitants du quartier Racine montent au créneau contre les responsables de la marque. Et pour cause : une ouverture d’un local qui, selon les habitants en question, perturbera le rythme du quartier. Contacté par ALM, Anas Alami, syndic de la résidence Ilham, sise à la rue Ahmed Kaissi, quartier Racine (Casablanca) explique les dessous de l’affaire : «Ils sont venus aménager au rez-de-chaussée de notre immeuble un magasin BIM sans même aviser les copropriétaires. D’autant plus que l’emplacement de la rue n’est pas du tout approprié à ce genre d’installation . C’est une rue étroite à sens unique avec absence totale de zone de livraison».
M. Alami, tout comme les habitants des 8 immeubles de la rue Ahmed Kaissi, conteste la nature d’activité commerciale qui y sera introduite. «Cette ouverture ne répond pas au standing du quartier. Les horaires de l’enseigne, l’afflux de la population ainsi que l’installation de zone de marche sur le trottoir de l’immeuble et l’absence de zone de dépôt… des facteurs qui causeront inévitablement des troubles de jouissance des lieux», explique le syndic. Les mêmes réclamations ont été soumises aux autorités locales. Une lettre a été également adressée au wali du Grand Casablanca, accompagnée d’une pétition exprimant clairement le refus des habitants quant à l’ouverture de ce supermarché. Ce recours intervient, selon M. Alami, après plusieurs tentatives de concertations «vaines» avec les responsables de l’enseigne. «Les travaux d’aménagement ont été achevés en un temps record sans aucune autorisation préalable ni de notre part ni de celle des autorités concernées. Pour cela nous avons demandé à rencontrer, à titre amiable, les responsables qui ont simplement décliné notre demande sans aucune excuse ou explication», explique Anas Alami.
Pour cerner de près ce sujet, ALM a contacté la direction de BIM. Sabrina Sami, assistante du directoire général de BIM, a souligné à l’autre bout du fil qu’«aucune demande ne leur a été formulée à cet égard et que les travaux d’aménagement ont été faits dans un cadre légal». Quant à la date d’ouverture, Mme Sami indique que «les démarches sont en cours pour l’obtention d’autorisation d’ouverture». A noter qu’outre les revendications écrites, l’affaire BIM a connu l’intervention de huissiers qui sont venus examiner de près la situation.
Selon Anas Alami, les habitants continueront jusqu’au bout leur combat en vue d’arrêter l’installation de «BIM» à Racine.