Economie

Un secteur en mal de représentation

L’organisation professionnelle dans le système agroalimentaire au Maroc se caractérise par la coexistence à la fois d’organisations gérées partiellement ou totalement par l’Etat et d’autres privées. Les Chambres de commerce, d’industrie et de services, les chambres d’agriculture et les coopératives de la réforme agraire sont des exemples de structures qui bénéficient de subventions étatiques et qui agissent beaucoup plus en exécutant de la politique gouvernementale plutôt qu’en partenaires.
Le secteur agricole compte près de 180 associations professionnelles privées dont près du tiers sont à caractère national et le reste à caractère régional. Elles couvrent des domaines aussi divers que les céréales et légumineuses, les fruits et légumes, les semences, l’élevage…
Les associations les plus actives sont celles constituées dans les secteurs des fruits et légumes et des viandes rouges. Le secteur agricole compte également près de 1740 coopératives hors réforme agraire dont 13 Unions de coopératives. Les filières les plus impliquées sont celles du lait (collecte et commercialisation avec 37% de l’effectif des coopératives), l’élevage (12,6%) et l’approvisionnement en intrants (11%).
La majorité des organisations professionnelles constituées en dehors des secteurs porteurs souffrent de graves difficultés financières et humaines. Leur activité est affaiblie par des problèmes de non-respect des règles de l’organisation, le manque d’information et la divergence des intérêts des adhérents. Elles s’en contentent pour la plupart de répondre aux exigences du marché en matière d’offre agricole (lait, fruits et légumes).
Par ailleurs, l’organisation professionnelle est beaucoup moins éparpillée dans le secteur agro-industriel et mieux structurée. Il s’agit essentiellement de fédérations d’industries constituées à l’échelle nationale qui représentent les propriétaires d’unités de production dans tout le pays. La minoterie, les fruits et légumes et l’aviculture sont les secteurs les mieux représentés. L’organisation professionnelle agro-industrielle, et bien qu’il existe des chevauchements quant à leur missions, arrive à faire bloc et remplit  plus ou moins efficacement son rôle  d’interlocuteur unique envers l’administration et les autres professions.
Dans le nouveau contexte de libéralisation, une vaste campagne de sensibilisation des agriculteurs aux coopératives a été lancée dans les principales zones productrices de céréales. Elle a pour objectif de renforcer les moyens financiers et de stockage des Sociétés Coopératives agricoles marocaines (SCAM). Des coopératives qui, pour l’heure, ne représentent en terme d’adhésions, que 7 à 8% de la superficie moyenne annuelle emblavée en céréales. Cette filière est par ailleurs organisée sous l’égide de la Fédération nationale des minotiers (FNM) en régionales actives.
Autre représentation du secteur, les offices de mise en valeur agricole (ORMVA). Mais la mission de ces derniers s’arrête à l’application de la politique de l’Etat en matière de production agricole et l’encadrement technique des producteurs.   

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