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Un taux de croissance de 1,5% en 2016 et 3,5% en 2017: Une croissance dans un équilibre économique bas

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En attendant 2017, le Haut-Commissariat au Plan vient d’actualiser ses prévisions économiques pour les exercices 2016 et 2017. Ainsi la croissance du PIB s’établirait à 1,5% cette année, soit 0,2 point de mieux que les projections initiales.

Ahmed-lahlimi-HCPEn 2017, l’économie devrait être un peu plus dynamique avec une croissance attendue de 3,5%. L’inflation resterait modérée à 1,7% en 2016 et 1,8% l’année prochaine. C’est ce qu’a annoncé Ahmed Alami Lahlimi, haut-commissaire au Plan, lors d’un point de presse organisé à Casablanca consacré à la présentation de la situation économique nationale en 2016 et ses perspectives pour 2017. Dans ces conditions, cette croissance continuera à être portée par la demande intérieure, en raison de la reprise, après deux années de baisse, de l’investissement et le maintien, même à un rythme modéré, de la consommation finale tirée, en particulier vers le bas, par une baisse continue du rythme de croissance de la consommation des ménages, a-t-il expliqué. Le secteur agricole serait marqué par une baisse significative de la production céréalière durant la campagne agricole 2015-2016, atteignant 33,5 millions de quintaux au lieu de 115 millions enregistrés une année auparavant, a indiqué M. Lahlimi, précisant qu’en dépit de la consolidation de la croissance des cultures non céréalières et de l’élevage, la valeur ajoutée agricole serait en régression de 11% en volume en 2016 au lieu d’une hausse de 12,8% enregistrée en 2015.

Une campagne agricole faible

Le secteur agricole serait marqué par une baisse significative de la production céréalière durant la campagne agricole 2015-2016, atteignant 33,5 millions de quintaux au lieu de 115 millions enregistrés une année auparavant, indique Lahlimi. Ainsi, en dépit de la consolidation de la croissance des cultures non céréalières et de l’élevage, la valeur ajoutée agricole serait en régression de 11% en volume en 2016 au lieu d’une hausse de 12,8% enregistrée en 2015.
Les activités non agricoles, de leur côté, devraient enregistrer une amélioration du rythme d’accroissement de leur valeur ajoutée, passant de 1,8% en 2015 à 2,3% en 2016 et à 2,6% en 2017 au lieu de 2,3% en 2016, en raison, notamment, de la morosité de la croissance du secteur des services.

Ménages résidents, le moteur de la croissance économique nationale

Selon M. Lahlimi, la demande intérieure continuerait en 2016 à soutenir la croissance économique nationale, avec une contribution plus importante qu’en 2015. Quant à la demande extérieure nette, sa contribution à la croissance du PIB serait négative après une contribution positive une année auparavant. Ainsi, la consommation des ménages résidents resterait le moteur de la croissance économique nationale. Elle devrait s’accroître de 2,8% au lieu de 2,4% une année auparavant, contribuant pour 1,6 point à la croissance au lieu de 1,4 point en 2015 et 2,7 points en moyenne entre 2008 et 2014.
Elle serait confortée par la maîtrise des prix à des niveaux relativement bas et par l’amélioration prévisible des revenus extérieurs, en particulier des Marocains résidant à l’étranger (MRE) d’environ 4%. De son côté, la consommation publique connaîtrait une hausse de 2,5% après celle de 1,9% en 2015, en liaison avec la hausse des dépenses de fonctionnement en 2016. Sa contribution à la croissance serait maintenue à 0,5 point.

Hausse du taux de la dette publique globale
Pour ce qui est du financement de l’économie, avec une hausse de 3,9% de la consommation finale nationale en 2016 et de 3,2% du PIB aux prix courants, l’épargne intérieure devrait connaître une baisse pour atteindre 21,9% du PIB au lieu de 22,5% en 2015, a affirmé le patron du HCP, notant que compte tenu des revenus nets en provenance du reste du monde, qui devraient représenter 5,8% du PIB, l’épargne nationale passerait de 28,1% du PIB en 2015 à près de 27,7% en 2016. En ce qui concerne les finances publiques, le taux de la dette publique globale devrait s’accentuer davantage pour atteindre 81,1% du PIB en 2017 et 81,4% en 2016 au lieu de 80,2% en 2015, a estimé M. Lahlimi, ajoutant qu’au niveau du marché monétaire, et compte tenu des perspectives de croissance économique en 2016, la masse monétaire devrait s’accroître de près de 5,3%, en recul par rapport aux 5,7% enregistrés en 2015, pour s’établir à 5,7% en 2017.
Au terme de ces commentaires succincts, le haut-commissaire au Plan a conclu que l’économie nationale s’inscrit, durant les dernières années, dans la tendance que nous pouvons appeler un équilibre économique bas. A la faveur d’une baisse soutenue des cours internationaux des matières premières, des apports des transferts des MRE et d’autres transferts courants, les équilibres macroéconomiques ont été rétablis. Au total, une situation favorable à une relance économique. Les fondamentaux sont rétablis au prix d’un rétablissement volontariste des équilibres macroéconomiques. Le déficit budgétaire reviendrait à 4,1% et le déficit courant de la balance des paiements à 2,2%. L’endettement public à 81% du PIB resterait, malgré un rythme de croissance inquiétant, soutenable même à un niveau limite compte tenu de la croissance actuelle de notre économie.

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