Economie

Un taux de croissance de 5,3% en 2009

Le taux de croissance en 2009 s’est consolidé à hauteur de 5,3% principalement grâce à la performance exceptionnelle du secteur agricole contre une croissance de 5,6% en 2008. C’est ce que révèlent les premiers résultats de l’année 2009 dans une note de conjoncture publiée par le ministère de l’économie et des Finances. La note de conjoncture révèle également un ralentissement de la croissance des activités non-agricoles à 2,7% contre 4,2% en 2008, en relation avec la baisse de la demande étrangère adressée au Maroc. Aussi, un net ralentissement du taux d’inflation à 1% contre 3,7% en 2008, en liaison avec la décélération des prix des produits alimentaires, souligne la note du ministère. Par rapport au Budget, la note rapporte un déficit de -2,2%, après deux années consécutives d’excédent dans un contexte marqué par la baisse des recettes, à savoir un excédent de 0,4% en 2008. Par ailleurs, une poursuite de la réduction du ratio de la dette totale du trésor de 47,1% est à noter, par rapport au PIB en liaison avec la baisse du poids de la dette intérieure. La même source révèle, également, un déficit du compte courant de la balance des paiements à hauteur de -4,5% pour la deuxième année consécutive après 6 ans d’excédent, à savoir -5,2% en 2008, parallèlement à une sensible baisse des achats de pétrole de 17,2 milliards de dirhams contre 30,7 milliards de dirhams en 2008 attribuable à la baisse des prix au niveau mondial. Une amélioration du ratio (Avoirs extérieurs nets-importations) qui est passé à 7 mois en 2009 contre 6,2 mois en 2008 est à signaler, en dépit de la baisse du stock en devises. Et toujours selon la note du ministère, un ralentissement de la distribution des crédits bancaires à l’économie ayant concerné en particulier les crédits de trésorerie et immobiliers est fait sentir avec 49,4 milliards de dirhams en 2009 contre 100,3 milliards en 2008. Cependant, un recul important du taux de chômage de 9,1% en 2009 contre 9,6% une année auparavant, à été noté, selon la même source, sous l’effet de la baisse du chômage urbain. Ainsi, après la pire récession enregistrée depuis près de 60 ans, les économies des pays industrialisés sont entrées, à partir du second semestre 2009, dans une phase de reprise qui devrait se renforcer en 2010, souligne la note du ministère. Touchant les économies des principaux partenaires du Maroc, notamment l’Union européenne, la crise internationale a eu des répercussions négatives sur certains secteurs d’activités nationaux, et plus particulièrement ceux orientés vers l’extérieur. Néanmoins, selon la même source, ces effets qui se sont fait sentir sur l’économie marocaine dès le second semestre 2008 et atteint leur maximum au second semestre 2009, ont commencé à s’atténuer à partir du 3ème trimestre de 2009, en liaison avec la légère amélioration du contexte international. En effet, le rythme de baisse des exportations hors OCP a nettement ralenti, passant à 10,7% à fin décembre au lieu de 2,2% à fin mars. En outre, les baisses des recettes touristiques et des transferts des MRE sont passées respectivement de -21,6 et -14,6% à fin mars 2009 à -5,0 et à -5,3% à fin décembre 2009. Par ailleurs, la demande intérieure, qui constitue le moteur de la croissance, reste dynamique et a tiré profit de la hausse des revenus des ménages ruraux suite à l’excellente campagne agricole, de la poursuite de la croissance des crédits à la consommation avec 18% à fin décembre et des efforts déployés par les pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d’achat à travers la réduction de l’impôt sur le revenu et la revalorisation des salaires. Concernant l’investissement, la note du ministère relève quelques signes de dynamisme comme le montre les progressions, à fin décembre 2009, de 29,1% des crédits accordés à l’équipement et de 22,8% des dépenses d’investissement du Budget de l’Etat. Aussi, en dépit du contexte international défavorable, l’économie nationale devrait enregistrer en 2009 et selon les premiers résultats, un taux de croissance de 5,3%. Cette croissance s’explique, non seulement, par l’exceptionnelle campagne agricole de 102 millions de Qx pour les céréales, mais également par la poursuite de la vigueur de la demande intérieure, souligne la même source. Et d’ajouter, elle est aussi attribuable à la résistance de plusieurs activités non agricoles, soutenues par les actions entreprises dans le cadre du Comité de Veille Stratégie qui ont pu limiter les effets négatifs de la crise sur l’économie nationale et soutenir les secteurs touchés.

Contribution de 3,1% du secteur agricole dans la croissance globale
Les dernières estimations du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime font état d’une production céréalière exceptionnelle de 102 M.Qx dont 43,5 M.Qx de blé tendre. Ce volume représente presque le double de la production de la campagne précédente et 77% de plus par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette performance s’est accompagnée d’un repli des prix perçus par les producteurs par rapport à ceux de la campagne précédente, en liaison avec la baisse des cours mondiaux et l’offre importante de produits. A fin décembre 2009, la collecte des céréales, constituée à hauteur de 98,5% de blé tendre, s’est établie à 24,3 M.Qx en hausse de 111% par rapport à la campagne précédente et de 71% par rapport à la moyenne quinquennale (2004-2008). Quant à la collecte des légumineuses, constituée principalement de pois chiche, elle s’élève à fin 2009 à 178 mille Qx contre 54,6 mille Qx durant la campagne précédente la même date. 

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