Economie

Une alliance entre géants

L’équipementier Alcatel-Lucent et le japonais NEC ont décidé de mettre leurs forces en commun pour prendre de l’avance sur la téléphonie mobile de 4ème génération, celle qui va permettre des débits encore plus rapides que l’internet fixe d’aujourd’hui.
Mardi, au deuxième jour du congrès mondial de la téléphonie de Barcelone, les deux partenaires ont annoncé la création d’une société commune pour le développement du LTE (Long Term Evolution). Cette technologie de téléphonie mobile de 4ème génération s’inscrit dans la lignée de la 3G et 3G+ (3e génération). «Nous montrons que nous sommes en avance sur le marché en devenir du LTE, et que nous allons accélérer l’innovation grâce à nos technologies complémentaires et nos positions de leaders respectives», a déclaré Patricia Russo, directrice générale  d’Alcatel-Lucent lors d’une conférence de presse.
Le groupe japonais d’électronique, d’informatique et de systèmes de télécommunications NEC a été choisi par le premier opérateur mobile japonais NTT DoCoMo comme fournisseur pour le déploiement commercial de son projet LTE. De son côté, l’équipementier français mène une expérimentation LTE avec l’opérateur américain Verizon, numéro deux aux Etats-Unis.
«Nous sommes confiants dans le fait que cette société commune (…) nous permettra d’être plus rapidement sur le marché de l’internet mobile», a déclaré le président de NEC, Kaoru Yano. Les deux groupes partageront leurs efforts de recherche et développement avec pour objectif une mise à disponibilité commerciale du LTE dès 2009. Ils veulent aussi profiter de leurs bases clients respectives. La nouvelle société comptera un millier d’ingénieurs, pour un investissement qui n’a pas été dévoilé. Mme Russo a toutefois souligné que son groupe n’abandonnait pas le Wimax. Cette technologie est souvent présentée comme concurrente du LTE. Elle permet des liaisons internet sans fil à très haut débit et sur de plus longues distances que le WiFi, idéales pour les téléphones et ordinateurs portables.
Pour Alcatel-Lucent, c’est aussi l’occasion de prendre pied sur un marché, le Japon, particulièrement dynamique mais fermé. Avec cet accord, le groupe, en grande difficulté depuis la fusion en décembre 2006, affiche une volonté de stratégie offensive sur la téléphonie mobile du futur. Dépassé par le suédois Ericsson, numéro un mondial, et l’alliance Nokia-Siemens, Alcatel-Lucent veut anticiper la 4ème génération. Reste toutefois à convaincre. En 2000, bien avant sa fusion avec l’américain Lucent, Alcatel avait lancé une coentreprise avec le groupe d’informatique et d’électronique Fujitsu. Evolium devait bénéficier de l’avance du japonais dans la téléphonie mobile UMTS de troisième génération. Mais en 2006, Alcatel rachetait finalement à Fujitsu ses parts dans Evolium, avant d’acquérir les activités d’accès radio UMTS du canadien Nortel.

• Arielle Verley (AFP)

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