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Une nouvelle Afrique qui émerge

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D’importants progrès ont été accomplis en matière de développement économique et social

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Les décideurs du monde entier ont engagé des politiques orientées Afrique leur permettant ainsi d’asseoir leur stratégie de développement international et investir un marché jusque-là sous-exploité.

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Il couvre une superficie de près de 30,5 millions de kilomètres carrés et abrite plus de 1,2 milliard d’habitants répartis sur 54 Etats, l’Afrique est résolument le continent de l’avenir. Cette zone géographique, autrefois connue par l’aridité de ses terres et son instabilité politique, s’érige aujourd’hui comme terre d’investissements regorgeant de potentialités humaines et économiques indéniables. D’importants progrès ont été accomplis en matière de développement économique et social, notamment avec l’atténuation des conflits dans certains pays et l’émergence de régimes démocratiques dans d’autres. C’est une nouvelle Afrique qui émerge aujourd’hui ouvrant grands les bras aux opérateurs du monde entier à venir s’installer et créer de la valeur. En effet, le continent est devenu, ces vingt dernières années, une destination attrayante pour les investissements directs étrangers. Il est l’un des importants pôles de croissance sur lequel misent les gros comptes internationaux. Les décideurs du monde entier ont engagé des politiques orientées Afrique leur permettant ainsi d’asseoir leur stratégie de développement international et investir un marché jusque-là sous-exploité.

Démographie, urbanisation et classe moyenne : Les clés de l’avenir

Les opportunités du continent sont tirées par les transformations profondes qui s’y opèrent. On citera en premier la croissance démographique. L’Afrique dont la population atteindrait d’ici 2050 les 2,1 milliards d’habitants se démarque par la jeunesse de sa structure démographique. Une aubaine selon les analystes. L’urbanisation accélérée du continent se veut également un potentiel de croissance à ne pas négliger. De nouveaux modes de consommation se développent ouvrant ainsi de nouveaux horizons dans différents secteurs, notamment l’immobilier, les infrastructures, le commerce et la distribution. De même, l’émergence de la classe moyenne est considérée comme étant un levier de croissance. La classe moyenne africaine connaît une forte expansion. Les dernières données disponibles font état de 350 millions d’Africains à faire partie de cette classe sociale. Une mutation qui engendrerait une forte demande potentielle pour de nouveaux biens et services, notamment l’expansion de nouveaux secteurs d’activités tels que les télécommunications, les transports, la distribution et banques.

Des IDE en constante évolution

L’attractivité économique de l’Afrique ne cesse de s’améliorer. Une dynamique tirée par une forte orientation des investissements directs étrangers induite par une nette amélioration du climat des affaires. Le flux des IDE a connu certes une modération en 2017, mais reste en constante évolution. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) table pour 2018 sur une hausse de 20%, soit 50 milliards de dollars. Les Etats-Unis se veulent en effet le premier investisseur en Afrique, suivis du Royaume-Uni et de la France. Bien qu’ils enregistrent un taux de progression rapide, les investissements chinois sont classés 4èmes en Afrique. Ils sont en effet principalement dirigés vers l’Afrique Australe et les pays exportateurs de ressources naturelles dont le pétrole. Le continent a amorcé ces dernières années une diversification de ses investissements directs étrangers se tournant ainsi vers des secteurs d’activités autres que les ressources naturelles. L’immobilier reste le secteur phare, suivi du transport et logistique, les industries extractives et le secteur financier.

L’intégration régionale, le principal défi

L’intégration régionale croissante en Afrique devrait susciter des flux plus importants d’IDE. Il s’agit en effet d’un des principaux challenges auxquels l’Afrique fait face.

Pour réussir cette transition observée et atteindre l’objectif d’une croissance inclusive, le continent devrait relever une multitude de défis.  Le premier est d’ordre macroéconomique, notamment la diversification du PIB du continent par une industrialisation plus poussée. La modernisation des économies passe également par l’adoption de nouvelles politiques monétaires et de changes. La gouvernance est également l’une des priorités à atteindre misant ainsi sur le partenariat public-privé. Les opérateurs privés africains sont également amenés à renforcer la coopération entre eux. Et pour ce faire, des incitations sont à mettre en place pour favoriser davantage la création de la valeur et de l’emploi au niveau continental.

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