Bien qu’engageant des fois la signature des sociétés de renommées internationales, certaines sociétés du travail temporaire avaient des pratiques hors-la-loi à bien des égards. Bénéficier des droits légitimes relève de l’exception. La déclaration à la CNSS, l’obtention du salaire minimum (SMIG) ou encore être assuré ainsi que d’avoir une couverture contre les accidents de travail n’était pas systématique. Il fallait souvent insister auprès de l’organisme recruteur. En effet, selon des témoignages, le Smig (autour des 1700 DH net/mois) n’est pas généralisé. Des activités faisant appel à beaucoup de main-d’oeuvre ne payent dans la majorité qu’un salaire au moins de 1500 DH. La confection et le gardiennage pratiquent des salaires encore plus bas. Pis, des employés, victimes d’un accident de travail, se sont rendus compte qu’ils ne bénéficiaient d’aucune assurance de travail, encore moins de prestations sociales. « Dans un geste de générosité forcée, le patron les a pris en charge. Les faisant soigner sur sa charge personnelle, il voulait essentiellement étouffer l’affaire sans que les services sociaux en prennent connaissance», précise un témoin avant d’ajouter « et pourtant un contrat d’intérim liait ses personnes à cet employeur ». À qui la faute ? Certainement au vide juridique de l’époque. Actuellement, reste à espérer, que ces pratiques seront conjuguées au passé !