Economie

Vieux papiers, nouveaux gisements de croissance

Une nouvelle stratégie pour la filière vieux papiers et cartons. L’objectif est de développer la collecte de vieux papiers sur le territoire national afin d’atteindre, à l’horizon 2012, un ratio de 50% de collecte du volume global de consommation de papier et carton.
Élaborée par le Programme d’appui aux entreprises (PAE) en partenariat avec l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME), cette stratégie est basée sur cinq axes.
Le premier axe concerne la répression de la collecte ambulante informelle. En deuxième lieu, il y a le lancement d’un projet pilote de collecte sélective dans la ville d’Agadir, et puis dans d’autres centres urbains, pour la mise en place de processus de collecte sélective. Le troisième axe est relatif à la définition et la mise en œuvre d’une politique de communication impliquant les industriels du secteur et les pouvoirs publics afin de sensibiliser le grand public à l’adoption de collectes sélectives.
Les deux derniers axes ont trait à la stratégie à mettre en place en fonction de la modification du contexte législatif et, en particulier, de l’incidence de la loi 28-00 récemment promulguée.
«Cette loi établit le principe du pollueur- payeur. Dans la mesure où les textes d’application iraient en ce sens, des moyens financiers nouveaux pourraient être apportés à une politique innovante en matière de collectes sélectives et de recyclage», relève-t-on dans cette étude.
Avec ces nouvelles mesures, cette stratégie a comme objectif d’augmenter le taux de collecte, estimé aujourd’hui à 28%. «Un taux qui est en deçà des performances des meilleurs pratiques en la matière, qui font que les taux de collecte dépassent les 60% dans certains pays, notamment européens», ajoute-t-on. 
En 2006, la consommation nationale de papiers et cartons s’est élevée à 400.000 tonnes contre une production de 177.000 tonnes. Quant à la consommation de vieux papiers et cartons, elle a été estimée à 160.000 T dont 152 000 T consommées par les papetiers et  8.000 T par les fabricants d’alvéoles d’œufs.
Actuellement, les vieux papiers représentent globalement plus de 90% de leurs besoins fibreux pour l’ensemble des six producteurs nationaux de papier et carton du secteur.

Les matériaux recyclables les plus convoités

Les matériaux recyclables convoités sont le vieux carton, les rognures d’imprimerie, les invendus (journaux, revues…), les chutes en transformation (caisseries, imprimeries, sacs, boîtes diverses…), ainsi que les emballages après usage.
En raison d’absence de tri à la source – du fait du manque de sensibilisation des ménages et de structures (poubelles sélectives, collectes spécifiques) – les papiers-cartons en provenance des déchets ménagers constituent une partie mineure de la quantité collectée, selon cette étude sur la filière vieux papiers et cartons.

Articles similaires

EconomieUne

Développement numérique : Agadir se dote de son Orange Digital Center

Cette structure a pour mission notamment d’accompagner et stimuler l’écosystème numérique de...

EconomieUne

10ème édition des rendez-vous Casablanca de l’assurance : Les incertitudes au centre des débats des assureurs

Selon Nadia Fettah, il devient plus urgent d’adopter un usage vertueux d’innovation...

Economie

7ème Conférence internationale sur le big data et l’Internet des Objets (BDIoT’24) : Les travaux démarrent à Fès

Les travaux de la septième Conférence internationale sur le big data et...