Peu chamboulée par la victoire des démocrates aux élections, Wall Street devrait profiter de l’éclaircissement du paysage politique pour revenir la semaine prochaine à ses inquiétudes habituelles sur la croissance économique et tenter de jauger le niveau de la consommation avant les fêtes. Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average, a pris 1,01% terminant vendredi à 12.108,43 points. L’indice composite du Nasdaq a, lui, gagné 2,53% par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2.389,72 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a avancé dans le même temps de 1,22%, à 1.380,90 points. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 4,586% contre 4,715% vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,692% contre 4,811%. Contrairement à certaines craintes, la victoire des démocrates aux élections parlementaires américaines n’a pas provoqué de recul du marché. La Bourse termine même la semaine en hausse, les investisseurs se félicitant du blocage politique qui devrait découler de l’opposition entre les branches exécutive et législative du pouvoir politique à Washington.
«L’information indéniablement positive, c’est que les élections sont terminées», s’est félicité Ethan Harris, analyste chez Lehman Brothers. Selon M. Harris, un blocage politique pourrait être positif à court terme pour le marché, "car l’hypothèse est qu’un gouvernement actif ferait plus de mal que de bien", mais serait préjudiciable à plus long terme. «Le marché se focalise sur le court terme», a toutefois rappelé Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald. Du coup, «le ton du marché devrait revenir à “business as usual“ (les affaires comme d’habitude, ndlr) la semaine prochaine», a pronostiqué l’analyste de Global Insight Brian Bethune.
Le calendrier macroéconomique sera particulièrement chargé avec des chiffres sur l’inflation (indice des prix à la production, mardi, et à la consommation, jeudi), sur la consommation et la croissance économique.
• Antoine Agasse (AFP)