Economie

Youssef Ibenmansour : «Le problème du marché immobilier est lié à l’offre qui est faible»

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ALM : Peut-on parler aujourd’hui d’une stagnation du marché de l’immobilier ?
Youssef Ibenmansour : Il ne s’agit pas d’une stagnation. Il y a moins de transactions en ce moment. Dans certaines villes, cela est dû à l’augmentation des prix. Dans d’autres, la cause de l’augmentation des prix est la faible offre en logement. À Casablanca, par exemple, il y a un manque au niveau de l’offre en logement. Au niveau de Casablanca, il y a aujourd’hui un problème de la gestion urbaine. J’entends par là la gestion des réserves foncières. Le foncier se fait de plus en plus rare. Dans d’autres villes notamment Meknès, Fès et Rabat les prix de l’immobilier ont commencé à diminuer. Toutefois la demande n’est pas très forte, mais ce n’est que périodique. Dans des villes comme Marrakech et Tanger, il y a de moins en moins de demande sur les logements secondaires. Pour les autres produits, la demande et l’offre existent.
 
Qu’en est-il de la commercialisation des produits immobiliers ?   
Le marché est segmenté. Les opérateurs n’ont pas de souci de commercialisation. S’il y a un problème c’est bien celui de l’offre comme j’ai déjà dit. Les ménages de classe moyenne ont du mal à trouver les logements qui soient au niveau de leur pouvoir d’achat. En ce qui concerne le haut standing, le problème n’est pas lié aux prix mais plutôt à l’offre. Il y a eu moins de transactions par rapport à la même période de l’année dernière. Par ailleurs, le financement des banques a connu un recul. Les banques sont devenues de plus en plus  sélectives.        
 
Quelles sont selon vous les mesures nécessaires pour redynamiser le marché de l’immobilier ? 
L’Etat a mis en place une politique de l’habitat depuis l’année 2000. Cette politique vise l’encouragement de la construction de logements, notamment les logements sociaux.  Il y aura des mesures pour relancer le logement et qui sont prévues dans la loi de finance. Pour ce qui est du logement haut standing, c’est une question de marché. Il faut qu’il y ait un ajustement entre l’offre et la demande.
Il faut aussi qu’une politique étatique en matière de gestion du foncier soit établie par les pouvoirs publics.

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