Une année après son lancement, le Ramed bénéficie théoriquement à plus de 5 millions sur les 8 millions ciblés initialement par le Régime. Théoriquement parce qu’au- delà des statistiques, la réalité des conditions sur le terrain est différente. Il est difficile d’affirmer que tous les porteurs de la carte Ramed accèdent facilement aux soins. Le ministre de la santé reconnaît lui-même qu’il n’est pas du tout satisfait concernant la répartition de l’offre de soin à l’échelle nationale et l’accès aux soin. Toujours selon le ministre de tutelle, les nécessiteux ne reçoivent pas de médicaments malgré la multiplication par quatre des achats du ministère. Mais le vrai problème concerne surtout les ressources humaines et c’est encore une fois le ministre de la santé qui avoue un manque à l’heure actuelle de plus de 9.000 infirmiers et 7.000 médecins. Avec une répartition de l’offre de soins déficiente, une mauvaise gestion du stock des médicaments et un manque chronique des ressources humaines, on se demanderait bien à quoi sert réellement la carte qu’a offerte le gouvernement à plus de 5 millions de Marocains.