Editorial

Bonjour

La provocation de Mahbes au Sahara — une intrusion de 1.400 séparatistes ou assimilés dans la zone sous contrôle de la Minurso — était certainement pensée comme un acte symbolique fondateur du 3ème mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Il n’était, effectivement, pas anodin que cette violation du cessez-le-feu soit perpétrée à partir du territoire algérien, le jour même de cette brillante élection présidentielle. Pour autant le message n’est pas clair. Que devrions-nous comprendre ? Que le Polisario est si autonome en Algérie qu’il peut gâcher par une action hasardeuse un jour de fête nationale. Que l’élection de Bouteflika III ne changera en rien la résolution du Polisario à en découdre avec le colonialisme marocain. Que l’agenda du Polisario s’oppose à Alger quelles que soient les préoccupations intérieures de ce pays. A l’évidence, ces supputations ne sont pas sérieuses. La sophistication du message est plus rudimentaire, plus primitive, et plus terre à terre. Comme ses auteurs. «Moi Bouteflika, le troisième du nom, je vous persécuterai avec l’affaire du Sahara jusqu’à la dernière seconde de ma vie, jusqu’au bout de ma dernière élection truquée et au prix de toutes les humiliations possibles que je peux infliger aux peuples de cette région.» Le message finalement devrait être reçu en tant que tel. Un message d’espoir…car Bouteflika n’est pas éternel.

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