Bonjour

La radicalisation des positions et la montée en puissance du discours des partis politiques, à quelques encablures des élections communales  du 12 juin 2009, ne sont pas uniquement dues à la valeur intrinsèque de ce scrutin qui réside dans le fait de savoir qui va gérer nos villes et nos communes. La question ne se pose plus à ce niveau tellement la mal gouvernance locale s’est généralisée. Le mieux peut être pire. Et le bien peut s’avérer très nuisible. La radicalisation de ces derniers jours vient du fait que les principaux acteurs sont  convaincus — et toutes les études officieuses semblent le confirmer — que les rapports de force  politiques vont profondément changer. Deux données importantes vont s’imposer. Le PJD, normalisé, risque de se retrouver avec un poids électoral qui correspond à sa réalité organisationnelle sur le terrain. C’est-à-dire aux devants de la scène. Une correction. Et l’intrusion du PAM — qui a fait de la lutte contre le PJD son credo— dans le champ politique aura à l’évidence un effet négatif sur les autres formations, notamment le MP ou l’USFP, qu’il va décaler d’un rang plutôt vers le bas du tableau. Pour le reste, c’est surtout la capacité de résistance de l’Istiqlal qui pourra, le cas échéant, contrarier la poussée irrésistible du PAM et la correction attendue du score du PJD. L’on comprend mieux, avec cette perspective, la fébrilité du PAM. Compte tenu de sa filiation, de son ambition, de ses moyens considérables et du parcours de son géniteur, il aspire naturellement à la première place. C’est la moindre des choses. S’il se fait doubler, à l’arrivée, par le PJD et l’Istiqlal, il aura raté son objectif. C’est pour cela que la violence, notamment verbale, va monter d’un cran lors de cette campagne électorale.