Quand tous les observateurs attendaient Nicolas Sarkozy sur un réajustement ministériel, il s’offre un large remaniement gouvernemental. De vrais départs, de vraies arrivées, et une vraie partie de chaises musicales. Il se paie même une danseuse — c’est une image — en la personne du brillant homme de télévision, Frédéric Mitterrand, au nom illustre, en qualité de ministre de la Culture. Que demande le peuple ? Du changement? Il est servi. Maintenant, le problème des gens, là-bas comme ici, c’est de voir le bout du tunnel. La sortie de crise, la reprise, la croissance, de l’emploi, etc. Des choses qui rendent la vie moins dure et qui redonnent un peu d’espoir. Et chez nous qu’est-ce qu’il y aura. Un réajustement, un remaniement ou un changement total ? Peu importe. La question n’est plus là. Nous sommes cul par-dessus tête. Qui est dans l’opposition de qui ? Qui est dans la majorité avec qui? L’ami du Roi est dans l’opposition d’un gouvernement qui jouit de la confiance du Souverain dans lequel il a un ministre. Après cela allez remanier! Même ceux qui ont vocation grâce à leur parcours électoral calamiteux à être dans l’opposition s’accrochent à leur portefeuille ministériel comme des moules s’accrochent au rocher. Allez réajuster ! Ceci étant dans un pays où tout le monde s’allie avec tout le monde et où tout le monde est prêt à aller à la gamelle en même temps, il ne doit pas être difficile de trouver une majorité. Une majorité, pourquoi faire ? Justement, on en sait trop rien.