La fraude à la chaussette est une technique de fraude électorale qui a été récemment utilisée en France dans la bonne ville de Perpignan. Le maire Jean-Pierre Alduy, invalidé, a été obligé par la loi de repasser devant les urnes. Pour la petite histoire, il a regagné les élections mais cette fois-ci sans passer par le truchement frauduleux de la chaussette. Cette technique de fraude consiste à charger la chaussette d’un chef de bureau de vote par des bulletins du candidat que l’on souhaite indûment favoriser. On bourre la chaussette avant de bourrer les urnes. Et le tour est joué. Chez nous, la maire de Marrakech vient de perdre son mandat fugace par décision de justice car la circonscription dont elle est issue, Menara, a été invalidée. Il va falloir revoter dans la circonscription en question et par conséquent dans le conseil de la ville pour élire un maire qui peut être bien entendu le même, ou plutôt, dans le cas d’espèce, la même. La technique de fraude utilisée chez nous est nouvelle. Elle consiste à vider les urnes au lieu de les bourrer comme par le passé. C’est un profès. Un des candidats a trouvé jetés dans le caniveau des bulletins de vote cachetés et renseignés. Des bulletins donc valables et pouvant être considérés dans un décompte sérieux pour départager des candidats. La justice a justement condamné cette fraude au caniveau. Ce que l’on ignore par contre, c’est comment ces bulletins se sont trouvés au fil de l’eau ? Comment ils ont été transportés ? Par la chaussette ou par la culotte ? Ou par d’autres voies encore plus intimes et secrètes ? Ce qui serait étonnant c’est que le ministère de l’Intérieur perde son temps à faire des communiqués hasardeux pour défendre la transparence de ses élections et oublie, en revanche, de tirer au clair, avec toute la détermination requise, cette affaire de fraude au caniveau. Il doit bien y avoir des responsabilités dans le ruisseau… Non ?